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Poésie catalane selon la diffusion créative d’Enric Casasses

by Nouvelles

2024-12-01 10:00:00

Dans l’annonce d’ouverture de la présente édition de Actualités de la poésie catalane. Des origines au XXe siècleEnric Casasses explique qu’il a écrit « la première version de cette nouvelle vers l’an deux mille trois ou quatre, lorsque le poète mexicain Orlando Guillén m’a demandé d’écrire un épilogue pour l’anthologie bilingue de poètes catalans du XXe siècle qu’il était en train de traduire ». en catalan”. L’anthologie monumentale, qui n’a pas été publiée sous forme de livre mais peut être consultée en ligne, comprenait quinze poètes : douze hommes (Liost, Carner, Riba, Salvat Papasseit, Foix, Pere Quart, Bartra, Espriu, Vinyoli, Brossa, Ferrater et Estellés) et trois femmes (Leveroni, Arderiu et Salvà).

Un peu plus de vingt ans plus tard, Casasses est revenu sur cet épilogue, l’a élargi et enrichi, l’a rendu indépendant de l’anthologie qui l’a motivé – il ne faut plus le comprendre comme un public qui ne connaît rien à l’histoire de la poésie catalane. – et a réalisé un livre délicieux, passionnant et instructif qui fonctionne, à la fois, comme un échantillon de l’herméneutique et de la diffusion créative de l’auteur, un peu dans la ligne de Histoire de l’art d’Ernst Gombrich, à la différence que Gombrich était un universitaire et Casasses est un poète, et ne cesse de l’être, même lorsqu’il écrit en prose et ne prétend pas être de la poésie.

L’histoire de la poésie catalane avec rigueur

Quand je parle d’herméneutique auctoriale et de diffusion créative, je ne fais pas seulement référence à l’utilisation vibrante et imaginative avec laquelle Casasses travaille avec le langage, aux antipodes de l’aridité glaciale de la littérature académique et de la pauvreté schématique de la littérature populaire, par exemple lorsqu’un XIIe siècle moine du monastère de Ripoll dit qu’il écrit des vers “en latin d’être dans le cloître”. Je fais également référence au fait que Casasses raconte l’histoire de la poésie catalane avec rigueur, mais selon ses intérêts et ses prédilections, en revendiquant ces œuvres et ces auteurs qui l’ont le plus marqué et dont il a le plus bu, faisant ainsi une poésie généalogie dans laquelle lui et son œuvre occupent une place centrale. Ce n’est pas un reproche, c’est ce que font tous les créateurs lorsqu’ils racontent l’histoire de ceux qui les ont précédés dans leur art ou leur métier, et ceux qui ne le font pas n’est pas parce qu’ils sont plus nobles mais parce qu’ils n’ont ni le connaissances ni le talent pour le faire.

Pour Casasses, il y a six figures, œuvres, mouvements ou réalités poétiques qui donnent forme et ampleur à la poésie catalane à travers l’histoire, qui marquent un tournant et la réorientent et la redéfinissent, ou jusqu’à ce que et tout ce qui la fait naître ou renaître. Le numéro zéro de tout, dit-il, ce sont les troubadours : Casasses écrit plein de nostalgie du rêve provençal, mais c’est une nostalgie vitale, non stagnante. Vient ensuite le numéro un, Ramon Llull, à qui il accorde une importance non seulement fondamentale mais aussi absolue : aujourd’hui encore, nous sommes ce que nous sommes parce que Lulle était, il était là. Vient ensuite le numéro deux, Ausiàs March, poète médiéval très moderne, poète postmoderne ancien, poète sans adjectifs et en majuscules. Pour expliquer la période autrefois connue sous le nom de Décadence, Casasses fait une brillante feinte et sort le numéro trois de sa manche : la poésie populaire anonyme. C’est exact : pendant les siècles d’accaparement et de castillanisation, et au-delà d’exceptions comme celle du recteur de Vallfogona, la poésie et la langue catalanes sont restées vivantes et créatrices grâce aux anonymes. C’est pourquoi, après tant de siècles, le numéro quatre était possible, la figure stellaire, complexe et très claire de Jacint Verdaguer. Et aussi la propreté puissante et violente d’un Joan Maragall, qui est numéro cinq.

Naturellement, à ce squelette de noms et d’œuvres essentielles s’ajoute toute une prodigieuse galaxie de noms et d’œuvres qui ne sont peut-être pas essentiels mais qui sont importants et précieux, tant dans le domaine de la littérature que de l’art et de la politique, que Casasses explique avec grâce et énergie et colorée. Les moments les plus élevés et les plus brillants du livre sont ces passages accélérés de condensation et de synthèse. Ses looks disons bohèmes et ses airs de troubadour mi-punk font souvent oublier à l’équipe quelque chose d’évident et de très élémentaire chez Casasses, c’est que s’il est vrai qu’il est tout cela, il est vrai aussi qu’il est un érudit. Quiconque lit ce livre le comprendra très clairement.



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