Sur la base des résultats de la présente étude, un certain nombre de conclusions peuvent être tirées concernant les connaissances et les pratiques associées à la gestion du paludisme dans le cadre des soins primaires. Ces résultats fournissent des informations précieuses qui peuvent guider le développement de stratégies visant à améliorer la formation et les interventions en matière de gestion du paludisme dans le cadre des soins primaires.
Les données de cette étude indiquent qu’il existe un besoin urgent de fournir une éducation et des conseils aux professionnels de la santé sur la prévention du paludisme, la reconnaissance des signes avant-coureurs et l’importance de consulter un médecin rapidement. La détection rapide du paludisme est cruciale pour une gestion efficace de la maladie, et les prestataires de soins devraient suivre une formation pour les doter des compétences nécessaires pour gérer efficacement la maladie.
Formation sur le paludisme dans les soins primaires
En Espagne, les PCP jouent un rôle central dans la fourniture de conseils en matière de MT. L’étude visait à faire la lumière sur la fréquence et la nature des consultations de MT, englobant à la fois des composantes cliniques et éducatives. [24, 25]. Il existe notamment une forte demande de conseils de voyage concis et à jour parmi les praticiens.
Les résultats révèlent qu’une proportion considérable des médecins généralistes interrogés n’adhèrent pas aux directives recommandées en matière de gestion du paludisme. L’utilisation de sources de conseils de voyage standardisées, régulièrement mises à jour et facilement accessibles pour les médecins généralistes pourrait atténuer les incertitudes tant pour les prestataires que pour les patients.
Des programmes de formation continue dispensés par des professionnels expérimentés sont fortement recommandés pour tous les PCP. Cette approche proactive est cruciale pour combler le déficit de connaissances sur le paludisme et la médecine traditionnelle, garantissant que les praticiens sont prêts à offrir les meilleurs soins à leurs patients.
Peu d’études ont examiné les obstacles liés aux prestataires de soins de santé primaires à la fourniture de conseils de santé avant le voyage, en particulier aux voyageurs rendant visite à des amis et à des amis. [26, 27]. Les données suggèrent que favoriser la mise en réseau entre les médecins et les centres de référence pour le paludisme renforcerait l’utilisation des meilleures pratiques en matière de chimioprophylaxie et de protection contre les piqûres de moustiques, en ciblant notamment les patients à risque.
Derrière ce manque d’études se cachent plusieurs facteurs contributifs, notamment l’influence des individus en transit, des migrants temporaires et des migrants sans papiers. Ce fait constitue un moment opportun pour évaluer et combler les lacunes existantes, initiant potentiellement une nouvelle approche pour améliorer efficacement la communication. [28].
Sous-enregistrement des épisodes de paludisme et de VIH
L’étude révèle un problème important selon lequel les épisodes de paludisme et les cas d’infection par le VIH sont souvent absents des PCMR. Près de 3 patients atteints de paludisme sur 5 et 1 séropositif sur 5 qui recherchent un traitement en soins primaires pour un épisode de paludisme n’ont aucune preuve documentée d’un tel épisode dans leur dossier, bien qu’ils soient sous surveillance hospitalière. Cette carence peut avoir des implications thérapeutiques importantes. Il est clair qu’un enregistrement adéquat des cas de paludisme dans les soins primaires est essentiel et peut être amélioré au même titre que dans d’autres pays. [29].
Le paludisme importé augmente dans les zones non endémiques en raison de l’augmentation des voyages internationaux, des flux migratoires et, probablement, d’autres facteurs inconnus. [30]. Cette découverte indique un sous-enregistrement important des cas de paludisme dans les établissements de soins primaires, ce qui pourrait entraîner des retards dans le diagnostic et le traitement et entraver la surveillance de la santé des patients et les soins de suivi. Il est également très intéressant de noter les faibles taux de vaccination contre l’hépatite A, l’hépatite B ou encore la fièvre typhoïde parmi les cas étudiés. Cette circonstance peut justifier une analyse distincte, comme décrit dans la littérature [31].
Ces résultats soulignent la nécessité d’améliorer les pratiques de tenue de dossiers dans les soins primaires, notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses comme le paludisme et le VIH. L’établissement de protocoles et de lignes directrices clairs pour documenter de tels cas est essentiel pour garantir des soins opportuns et appropriés et pour faciliter une communication efficace entre les prestataires de soins primaires et les spécialistes. De plus, améliorer l’éducation et la sensibilisation des prestataires de soins de santé quant à l’importance d’une tenue de dossiers précise peut contribuer à atténuer ces problèmes et, à terme, à améliorer les résultats pour les patients.
Les résultats mettent sans équivoque en évidence des préoccupations importantes concernant la documentation des épisodes de paludisme et des antécédents de voyage dans le PCMR. Les faibles taux de cas de paludisme enregistrés et les intentions de voyager, en particulier pour la population vulnérable rendant visite à des amis et à des amis, soulignent la nécessité d’améliorer la surveillance et les initiatives éducatives dans les soins primaires. Ces actions peuvent aider à identifier les zones à haut risque et à proposer des interventions ciblées pour réduire l’incidence du paludisme et améliorer les soins aux patients.
Prise en charge clinique et suivi sous-optimal du paludisme en soins primaires
Les résultats de cette étude révèlent une tendance inquiétante dans le respect des directives de prise en charge des cas de paludisme parmi les PCP de la zone d’étude. L’observance était particulièrement faible dans l’échantillon, ce qui indique une lacune significative dans la mise en œuvre des protocoles recommandés pour la gestion des cas de paludisme. Ce manque d’observance souligne la nécessité d’interventions ciblées et d’initiatives éducatives visant à améliorer l’observance des directives établies, améliorant ainsi la qualité des soins antipaludiques fournis dans les établissements de soins primaires. Aborder ce problème est de la plus haute importance pour lutter efficacement contre le paludisme et réduire son impact sur la santé publique.
Les résultats indiquent un suivi sous-optimal des patients atteints de paludisme dans les établissements de soins primaires. Parmi les 90 patients avec un épisode documenté dans leur dossier de soins primaires, seulement 40 % avaient enregistré un suivi dans leurs antécédents cliniques. Les 60 % restants n’avaient aucun dossier de suivi, ce qui suggère une lacune importante dans la continuité des soins pour ces personnes. Cette carence peut avoir des implications à long terme sur la santé et souligne la nécessité pour les systèmes de santé d’améliorer le suivi et la gestion des cas de paludisme dans les soins primaires.
Dossiers des épisodes précédents de paludisme
Étudier si l’existence d’un épisode antérieur de paludisme contribue à une meilleure préparation aux rencontres ultérieures avec la maladie soulève une question importante. De futures études pourraient explorer cette corrélation potentielle, mettant en lumière la question de savoir si une exposition antérieure améliore les mesures préventives et les stratégies de gestion, améliorant ainsi les résultats pour les patients.
Élaborer un plan d’action global de santé publique
En s’appuyant sur les résultats présentés ci-dessus, il existe des arguments convaincants en faveur de l’élaboration d’un plan d’action global de santé publique ou communautaire visant à surveiller, contrôler ou analyser les zones « sensibles » avec une concentration plus élevée de patients à risque accru. Cette approche stratégique faciliterait les initiatives éducatives ciblées et d’autres interventions, en se concentrant particulièrement sur les voyageurs VFR. Pour y parvenir, plusieurs solutions sont proposées et peuvent être mises en œuvre dans les centres de santé et les cliniques externes (Tableau 5).
Un tel plan pourrait impliquer l’identification des zones où les cas de paludisme sont concentrés, en utilisant potentiellement des techniques de cartographie géospatiale, comme le démontre cette étude (Fig. 2). En identifiant ces zones à haut risque, les autorités et les prestataires de soins de santé pourraient mettre en œuvre des campagnes éducatives sur mesure, distribuer des ressources préventives et renforcer les efforts de surveillance dans ces régions spécifiques. De plus, le plan pourrait inclure des stratégies visant à améliorer les pratiques de tenue des dossiers de santé et de documentation dans les soins primaires, abordant ainsi le problème actuel de la sous-déclaration ou du manque de documentation pour le paludisme et d’autres problèmes de santé.
2024-01-04 16:34:05
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