Polémique autour de l’affiche des JO 2024 : Une controverse politico-culturelle

La colère est clamée entre autres à coup de “Quel intérêt d’organiser les Jeux Olympiques en France si c’est pour cacher ce que nous sommes?”, de la part de la tête de liste Reconquête !, suivie de “nier la France jusqu’à travestir la réalité pour annuler son histoire”, publié par François-Xavier Bellamy. Bardella évoque “le mépris pour notre drapeau tricolore, la ‘cancellisation’ (‘annulation’, ndlr) de notre patrimoine chrétien.”

Jeux de Paris 2024: une affiche “surréaliste” et “foisonnante” en forme de diptyque

Un foin pour rien ?

Au-delà des détails pointés par les conservateurs français, d’autres éléments sont bien loin de la réalité. La Tour Eiffel est rose, un métro aérien est illustré et une vague prête à accueillir les surfeurs se dessine dans l’eau. Et pour cause, ce dessin est fantaisiste.

“Je les évoque (les monuments) tels qu’ils m’apparaissent à l’esprit et sans arrière-pensée. Je ne cherche pas à ce qu’ils soient fidèles à l’original mais plutôt qu’on puisse se figurer en un clin d’œil de quoi il s’agit, tout en le projetant dans un univers surréaliste et festif” explique Ugo Gattoni, l’artiste de ce dessin, à l’AFP. Le comité d’organisation (COJO) a également réagi: “Les affiches officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste. C’est une représentation qui n’est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité.”

Autre élément contrant les accusations: le principe de neutralité. “Si on avait dessiné le drapeau français, il aurait fallu dessiner les drapeaux des autres pays” explique Joachim Roncin, responsable design des Jeux 2024. Étant donné que 206 pays participent à la compétition, ça n’aurait pas été chose aisée.