Polémique autour des victoires de Jasper Philipsen sur le Tour de France

Trois sur trois pour Jasper Philipsen sur le Tour de France. Après Bayonne and Nogaro, le sprinter belge a ajouté Bordeaux à son palmarès ce jeudi lors de la 7e étape.

Bien sûr, une telle domination agace dans le peloton. Si Philipsen semble imbattable dans la finale, soutenu par son équipe et surtout par un Mathieu van der Poel exceptionnel, ses trois victoires font polémique.

À Bayonne, le coureur d’Alpecin-Deceuninck a dû attendre longtemps avant de confirmer sa victoire. Alors qu’il sprintait du côté droit pour prendre la ligne la plus courte, le Belge a involontairement fermé la porte à Wout van Aert, qui arrivait à côté de lui, alors que la route n’était pas droite.

Le coureur de Jumbo-Visma avait affirmé qu’il avait “été touché par Philipsen à gauche et par le public de l’autre côté”, mais il était fair-play en ne portant pas plainte, estimant que les commissaires allaient faire leur travail en examinant les images. “Je leur fais confiance”, avait-il expliqué, ne pouvant pas juger lui-même de la validité du sprint de Philipsen.

Interrogé à ce sujet, notre consultant Jean-Luc Vandenbroucke a déclaré qu’il aurait été scandaleux de discréditer Philipsen.

Le lendemain, Mathieu van der Poel avait été disqualifié pour un coup d’épaule jugé non réglementaire sur Biniam Girmay.

Enfin, ce jeudi, les équipes Astana et Intermarché-Circus-Wanty ont à nouveau contesté le sprint de Philipsen, affirmant qu’il avait poussé Girmay sur le côté droit avant de le dépasser facilement pour battre Mark Cavendish avec plus d’un vélo d’avance.

Les deux équipes ont officiellement porté réclamation devant les commissaires, mais la victoire n’a pas changé de camp. Au grand dam de Jean-François Bourlart, directeur de l’équipe Intermarché-Circus-Wanty : “Tout le monde a vu le sprint que Philipsen a fait aujourd’hui… Il a gagné trois fois, mais il commet une faute à chaque fois”, s’insurge le manager de l’équipe wallonne, “une a été sanctionnée lorsque Mathieu van der Poel a pris le guidon de Biniam Girmay à 70 km/h à 300 mètres de la ligne. Ce vendredi, Philipsen a mis Biniam à 20 centimètres de la barrière.”

“Il est obligé de freiner et pratiquement de s’arrêter. S’il ne le fait pas, 50 coureurs sont à terre”, poursuit Bourlart, “Ce que je reproche à l’UCI, c’est la prévention. On va encore attendre qu’il y ait un mec qui vole au-dessus des barrières et qui mette sa vie en jeu pour sanctionner un coureur, je trouve ça anormal.”

Ce samedi, Jasper Philipsen a l’occasion de réaliser la quatrième victoire entre Libourne et Limoges, même si les 70 derniers kilomètres seront plus difficiles et pourraient favoriser l’échappée victorieuse.
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