Polémique en France sur l’interdiction dans les écoles de la tunique traditionnelle dans les pays musulmans

Polémique en France sur l’interdiction dans les écoles de la tunique traditionnelle dans les pays musulmans

2023-08-28 21:21:00

Nouveau cap, nouvelle polémique. Lundi de la semaine prochaine, des millions d’enfants et d’adolescents rentreront dans une nouvelle année scolaire en France. Ce rentrée elle sera marquée par l’inflation qui pèse de plus en plus sur le panier éducatif ou par le manque d’enseignants dans le pays voisin. Bien que ces problèmes touchent une bonne partie des étudiants, une énième controverse identitaire — bien que reflétant une réalité minoritaire — monopolise l’attention des médias : l’interdiction de l’abaya dans les écoles et instituts.

Le ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attalont annoncé dimanche soir qu’ils interdiraient aux filles et aux adolescentes de porter cette tunique à l’intérieur des établissements scolaires, traditionnellement utilisé dans les pays maghrébins et arabes et qu’il couvre tout le corps sauf les mains, les pieds et le visage (ou la tête). “Lorsque vous entrez dans une salle de classe, vous ne devez pas pouvoir identifier la religion d’un élève”, a déclaré Attal lors d’un entretien sur la chaîne. TF1. Le nouveau ministre, nommé mi-juillet, a justifié cette mesure en estimant que les abayas représentent “une attaque et une tentative de déstabilisation des écoles” en France, où prévalent des règles strictes en matière de laïcité.

Un phénomène minoritaire, mais en hausse ?

Les controverses dans lesquelles se mêlent la religion musulmane et la façon dont les femmes s’habillent sont un classique de l’été dans le pays voisin. Presque chaque été récent, une semaine a été consacrée à un débat houleux sur l’interdiction ou non du burkini (maillot de bain musulman), même si sa présence est négligeable sur les plages françaises. Cette année c’était au tour de l’abaya. Selon les données gouvernementales, ils ont observé des filles ou des adolescentes portant cette tunique 150 centres sur un total de 40 000 dans le pays voisin. Dans la plupart des cas, seule une douzaine d’étudiantes l’ont utilisé.

Malgré son caractère minoritaire, le gouvernement d’Emmanuel considère qu’il s’agit d’un phénomène croissant. Selon les données gouvernementales, les avertissements émis par les directeurs concernant ce type de vêtements a considérablement augmenté au cours de la dernière année universitaire, parallèlement à l’intérêt des médias de droite pour la présence de ces robes dans les salles. « Il y a, sans doute, une offensive idéologique, mais elle est due aussi à une contestation sur les réseaux sociaux, à une rébellion adolescente… Et aussi au fait que les réalisateurs sont de plus en plus disposés à dénoncer” ces tuniquesestime le journaliste de Le Monde spécialisée en questions pédagogiques, Violaine Morin.

la france déjà adopté en 2004 une loi qui interdit la présence dans les écoles et instituts de tout signe religieux apparent, tel que le foulard islamique ou kipás. Bien que le Conseil français du culte musulman considère que l’abaya n’est pas un symbole religieux, le ministère de l’Éducation nationale avait déjà publié l’année dernière une circulaire autorisant les centres à interdire ces robes si elles étaient portées dans l’intention d’exprimer une appartenance religieuse. Mais le ministre de l’époque Pap Ndiaye n’a pas osé lui donner une dimension nationale, en raison de la « complexité juridique » et de la difficulté de distinguer ces vêtements.

Une mesure critiquée par la gauche et les syndicats

Malgré la médiatisation de l’annonce faite aujourd’hui par Attal, celle-ci ne se traduira pas par une nouvelle loi. “Dans la grande majorité des cas, Nous le résoudrons dès les premiers jours par le dialogue”a déclaré Attal, qui n’a donné pratiquement aucun détail sur cette décision. Cela a généré beaucoup de bruit, mais il peut être réduit à peu. L’Élysée a déclaré à la chaîne Infos France qui pourrait consister en un « kit méthodologique sur la façon de réagir quand quelqu’un va à l’école habillé comme ça. Pour le moment, on ne sait pas quand et comment cette mesure sera appliquée et si des sanctions seront prévues pour les étudiants qui défieront la norme.

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Ce caractère naissant n’a cependant pas empêché qu’il monopolise lundi le débat public et médiatique dans le pays voisin. « Nous avions demandé à plusieurs reprises l’interdiction des abayas dans nos écoles. Je me félicite de cette décision», a réagi Eric Ciotti, président de Los Republicanos (LR, lié au PP). L’extrême droite a également applaudi cette annonce. Au lieu de cela, la gauche s’est divisée. D’un côté, la France insoumise de Mélenchon (affilié à Podemos) et les Verts lui reprochent « de promouvoir une nouvelle guerre de religion absurde ». En revanche, les socialistes et les communistes l’ont valorisé de manière plutôt positive, estimant qu’il fallait « une police contre le prosélytisme dans les écoles ».

Les syndicats se sont montrés plutôt critiques à l’égard d’une décision qui “Cela ne répond pas aux priorités de la nouvelle année universitaire”a déclaré Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU dans des déclarations à la radio. France Inter. « Même s’il est difficile pour les élèves d’acheter des fournitures scolaires pour rentrée, le ministre Attal préfère s’intéresser à la façon dont les femmes s’habillent. Et une nouvelle règle est inventée : une robe longue sera autorisée pour les blancs et interdite pour les noirs et les arabes. Où est la laïcité ?”, a déploré Manès Nadel, le secrétaire national de La Voix lycéenne. Même si cette annonce n’a pas d’impact majeur, elle risque de diviser davantage la société française fracturée.




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