Policier du SPVQ en procès pour voies de fait: témoignages contradictoires lors de l’arrestation musclée

Policier du SPVQ en procès pour voies de fait: témoignages contradictoires lors de l’arrestation musclée

Le policier Jacob Picard aurait justifié l’arrestation musclée d’un fêtard en raison de son refus de mettre un masque et de l’avoir poussé, selon un collègue présent le soir des événements au District Saint-Joseph le 16 octobre 2021. Le procès du constable du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) pour voies de fait causant des lésions s’est poursuivi mardi avec les témoignages de trois des quatre policiers présents lors de l’intervention dans le bar de la rue Saint-Joseph. Les trois constables, employés du SPVQ depuis seulement quelques mois, en étaient à leur première intervention dans un établissement bondé de ce genre. Ils étaient chargés de veiller à l’application des règles sanitaires en soutien à l’unité GRIPP du SPVQ, dont Jacob Picard était le seul membre.

Le policier Marc-Antoine Gamache a observé Jacob Picard s’approcher du plaignant Mathieu Gamache près de la piste de danse. Le fêtard aurait répondu de manière nonchalante aux demandes de Picard de mettre son masque, affirmant que ce n’était pas à la police de lui dire quoi faire, selon le récit de Gamache. De son côté, la policière Jade Hébert-Hamann a vu le ton monter et a rapporté que Picard avait poussé l’individu contre le mur, le faisant tomber.

Une fois à l’extérieur et après avoir menotté le suspect, l’agent Rousseau a cherché à connaître les motifs de l’arrestation de Picard, qui a expliqué avoir demandé deux fois au plaignant de mettre son masque et que celui-ci l’avait poussé, justifiant ainsi sa réaction.

Le constable Gamache a affirmé que le plaignant était très combatif et résistant pendant l’intervention, et qu’il présentait des blessures qui saignaient, dont un saignement sous contrôle. La conjointe du plaignant, Marilyn Wellman, a exprimé sa peur et son incompréhension devant l’incident, déclarant que tout s’était passé en l’espace de trois minutes. Elle a constaté les blessures de son conjoint une fois rentrée chez eux.

En raison de l’adrénaline, le plaignant a indiqué qu’il n’avait pas ressenti beaucoup de douleur malgré les bleus sur son corps. Le procès se poursuit avec la présentation des preuves de la Couronne et de la défense. Mathieu Gamache et son ex-conjointe ont mis en demeure la Ville et le policier Picard pour près de 400 000$ en 2022. Pour toute information à propos de cette affaire, vous pouvez nous contacter à l’adresse [adresse e-mail] ou par téléphone au 1 800-63SCOOP.

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