Politique monétaire suisse – La Banque nationale abaisse son taux directeur à 1,25 pour cent – Actualités

Politique monétaire suisse – La Banque nationale abaisse son taux directeur à 1,25 pour cent – Actualités

2024-06-20 11:16:51

  • La Banque nationale suisse (BNS) a de nouveau abaissé son taux directeur.
  • Le taux directeur de la BNS diminue de 0,25 point de pourcentage. Cela signifie qu’il se situe désormais à 1,25 pour cent, comme l’a annoncé la banque centrale.
  • La Banque nationale poursuit ainsi le redressement des taux d’intérêt et assouplit encore sa politique monétaire.

Il s’agit de la deuxième mesure d’assouplissement prise par la BNS après avoir déjà réduit son taux directeur d’un quart de pour cent en mars, devant toutes les autres grandes banques centrales.

Bilan de Charlotte Jacquemart, rédactrice économique de SRF


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Avec la baisse des taux d’intérêt, la Banque nationale indique avant tout qu’elle veut contribuer à stimuler l’économie suisse avec de l’argent moins cher. Les prêts aux entreprises redeviennent un peu moins chers, ce qui profite à de nombreuses entreprises. Et les loyers n’augmentent plus non plus. Ce qui allège la charge des locataires.

Le fait que le franc se soit à nouveau renforcé récemment a probablement aidé les autorités monétaires à prendre cette décision. Une baisse des taux d’intérêt affaiblit le franc et favorise ainsi l’économie exportatrice.

Toutefois, le risque d’une baisse des taux d’intérêt pourrait résider dans le fait que la Banque nationale sous-estime l’évolution de l’inflation. Les loyers et les salaires ont augmenté en Suisse et pourraient avoir un impact avec un peu de retard. Les prix des matières premières peuvent également à tout moment alimenter à nouveau l’inflation. Mais pour l’instant, la BNS estime que ce risque est apparemment faible.

Avec la deuxième baisse consécutive des taux d’intérêt, la Banque nationale se donne également une certaine marge de manœuvre pour l’avenir. La BNS vise un taux d’intérêt de 1 pour cent. Jusqu’à cet objectif de taux d’intérêt, la BNS ne dispose désormais que d’une marge supplémentaire pour une nouvelle hausse des taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage. En d’autres termes : une partie de la poudre est désormais épuisée.

La Banque centrale européenne (BCE) a désormais elle aussi fait un premier pas vers le bas. La Réserve fédérale américaine, en revanche, a récemment prolongé une nouvelle fois sa pause sur les taux d’intérêt.

Inflation dans le domaine de la stabilité des prix

La BNS a indiqué dans un communiqué que les pressions inflationnistes sous-jacentes en Suisse avaient de nouveau diminué par rapport au trimestre précédent. En abaissant le taux directeur de la BNS, elle pourrait maintenir des conditions monétaires appropriées.

L’inflation en Suisse a encore légèrement augmenté à 1,4 pour cent en mai. Selon la BNS, cela s’explique principalement par des loyers plus élevés et des produits pétroliers plus chers. Les services dans le secteur du tourisme coûteraient également plus cher aujourd’hui.

La Banque nationale suisse (BNS) considère que les banques orientées vers le marché intérieur sont globalement bien positionnées. Grâce aux bénéfices réalisés ces dernières années et aux réserves de capitaux, ils devraient être en mesure d’absorber l’impact économique de chocs négatifs potentiellement plus importants. Selon le «Rapport sur la stabilité financière 2024» publié par la BNS, compte tenu de leurs expositions (essentiellement axées sur les activités hypothécaires), ces banques sont particulièrement vulnérables à une hausse significative des taux d’intérêt combinée à des corrections de prix sur le marché immobilier suisse.

Dans un tel scénario, avec des chocs sur les taux d’intérêt, ces banques subiraient d’importantes pertes sur crédit, a déclaré la BNS. En outre, le bénéfice provenant des opérations d’intérêts serait réduit car les coûts de financement plus élevés dépasseraient la contribution positive des revenus d’intérêts plus élevés. L’impact qui en résulterait sur les bénéfices des banques consommerait une part importante des réserves de fonds propres de ces banques.

«Mais la plupart de ces banques seraient en mesure d’absorber ces pertes même sans contre-mesures, comme une réduction des prêts ou une augmentation du capital», estime la BNS. Le coussin de fonds propres contracyclique sectoriel joue un rôle important à cet égard. Cela oblige les banques à détenir des fonds propres supplémentaires en cas de risques cycliques.

Selon la BNS, les banques orientées vers le marché intérieur ont également conservé une part importante de leurs bénéfices en 2023 et ont ainsi encore accru leur capacité globale de supporter des pertes.

La BNS a résumé que l’inflation actuelle en Suisse est principalement déterminée par la hausse des prix des services intérieurs. Selon ses dernières prévisions, l’inflation devrait atteindre en moyenne 1,3 % en 2024. Également pour 2025 et 2026, seules des valeurs de 1,1 et 1,0 pour cent sont attendues. Les prévisions légèrement inférieures de la BNS à celles d’il y a trois mois s’expliquent par des effets de second tour légèrement moindres.

Le franc comme arme contre l’inflation

Selon le président du Conseil, Thomas Jordan, le franc s’est déprécié de janvier à fin mai. Mais au cours des dernières semaines, sa valeur a encore augmenté de manière significative. Cela est principalement dû à l’incertitude politique en Europe. L’incertitude quant à l’évolution future de l’inflation reste donc accrue.

Légende:

La Banque nationale suisse abaisse le taux directeur de la BNS de 0,25 point de pourcentage, à 1,25 pour cent.

IMAGO/ dieBildmanufaktur

La BNS continuera donc à suivre de près l’évolution de l’inflation et à ajuster si nécessaire sa politique monétaire afin d’assurer la stabilité des prix à moyen terme. Et la BNS reste prête à intervenir si nécessaire sur le marché des changes.

Le franc suisse est la deuxième arme de la BNS dans sa lutte contre l’inflation. Parce qu’avec une monnaie nationale plus forte, moins d’inflation est importée de l’étranger. Mais les pressions inflationnistes se sont récemment légèrement atténuées dans d’autres pays, a noté la BNS.

Principal risque pour l’économie mondiale

L’évolution à l’étranger constitue également le principal risque pour l’économie suisse. Les autorités monétaires tablent actuellement sur une légère augmentation de la demande étrangère à moyen terme.

La BNS maintient sa précédente évaluation de la croissance économique intérieure pour l’année en cours. Il continue de prévoir une croissance du produit intérieur brut (PIB) d’environ 1 pour cent. Il table sur une croissance d’environ 1,5 pour cent pour 2025.



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