Nouvelles Du Monde

PoLoPo : La start-up qui transforme des patates en mini-usines à protéines

PoLoPo : La start-up qui transforme des patates en mini-usines à protéines

Elles ont quelque chose des Brigitte, ce duo français disco-pop aux chansons à l’eau de rose. Maya Sapir-Mir, c’est la blouse fleurie, les cheveux bouclés noués et teints, le sourire ravageur, l’aisance naturelle. Pour Raya Liberman-Aloni, un blazer verdoyant assorti aux lunettes (qu’elle retirera pour la photo) et une certaine retenue derrière le sourire. La ressemblance s’arrête là. Le répertoire musical du duo, ce sont deux thèses en biotechnologie et le lancement d’une start-up au nom de tube de l’été : PoLoPo. L’ambition ? Transformer des patates en mini-usines à protéines.

Nous sommes à Rehovot, pôle incontournable de la Silicon Wadi, la Silicon Valley israélienne, où les sociétés spécialisées dans la foodtech poussent plus vite que les agrumes. Si l’ambition est grande, les bureaux de PoLoPo sont encore modestes, à l’étage rénové d’un immeuble ayant connu de meilleurs jours, partagé par de nombreuses start-up.

Dans la salle de réunion partagée, les deux entrepreneuses expliquent leur idée: forcer la pomme de terre, à exprimer des protéines d’œuf qui lui sont a priori parfaitement étrangères. Une sorte de syndrome de la jambe étrangère à la Oliver Sacks, version patate. Cette chimère aurait de quoi alimenter les plus vifs débats, autant chez les fans de chips que chez les philosophes. D’où le nom de PoLoPo, contraction des termes «ici» en hébreu, et «absent».

Une agriculture moléculaire

«C’est une idée brillante», revendique Maya Sapir-Mir, CEO. «Nous savons que nous pouvons réussir, parce que c’est ce que nous savons faire.» «Nous en avons discuté pendant des années», abonde Raya Liberman-Aloni, la directrice scientifique. L’amitié entre les deux associées saute aux yeux. Chaque question génère des échanges de regards complices, des rebonds mutuels, des phrases commencées par l’une et terminées par l’autre. Même leurs enfants sont copains, précisent-elles.

Lire aussi  "Ça me fait bouillir le sang"

En général, les startups du domaine alimentaire ont trois outils à leur disposition: la culture cellulaire (d’où est issue la viande de synthèse), la fermentation de précision (pour réaliser du lait artificiel) et les alternatives végétales (des crèmes glacées à base de pois chiches). «Nous sommes une sorte de quatrième segment, complète Raya Liberman-Aloni. Ce que nous faisons s’appelle l’agriculture moléculaire : nous utilisons l’ingénierie métabolique des plantes pour produire des protéines et d’autres métabolites (un composé organique comme le glucose ou les vitamines, par exemple, ndlr.).»

Cet article est réservé aux abonnés.

Pour lire la suite de cet article et des milliers d’autres, abonnez-vous à partir de CHF 16.- par mois.

Le journalisme de qualité nécessite du temps, de l’investigation et des moyens. Heidi.news est sans publicité. L’avenir de votre média dépend de vous.

Je profite des 30 premiers jours gratuits

Les bonnes raisons de s’abonner à Heidi.news :

  • Un mois d’essai, sans engagement sur votre premier abonnement

  • La newsletter le Point du jour édition abonnés

  • Les archives en illimité

  • Des échanges avec nos journalistes

dans un article qui peut être bien référencé sur Google.
#Israël #deux #entrepreneuses #veulent #remplacer #les #poules #par #des #patates
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT