Polyarthrite rhumatoïde, est-il possible dans certains cas de suspendre le traitement ? – Corriere.it

Polyarthrite rhumatoïde, est-il possible dans certains cas de suspendre le traitement ? – Corriere.it

2023-05-30 12:47:16

De Charles Selmi

un choix qui ne peut être envisagé qu’après une rémission prolongée et en accord avec le rhumatologue sur la base d’une évaluation minutieuse : le risque d’une ré-inflammation de la maladie

J’ai de la polyarthrite rhumatoïde et je suis traité avec un médicament biologique qui depuis quelques mois a fait reculer la douleur, me redonnant une bonne qualité de vie. J’ai lu que les médicaments biologiques ne guérissaient pas la maladie et qu’ils étaient dangereux : c’est pourquoi j’ai peur et je voudrais suspendre le traitement. Est-ce suffisant de suivre un mode de vie sain ?

Il répond Charles Selmichef du service de rhumatologie et d’immunologie clinique, Institut Humanitas, Milan (VAI AL FORUM)

Polyarthrite rhumatoïde une maladie auto-immune associée à une inflammation chronique pour laquelle, à ce jour, il n’existe aucun remède mais pour lequel il a été démontré que l’absence d’inflammation (dans ce qu’on appelle la rémission) permet de normaliser la qualité de vie et surtout de éviter l’apparition de déformations articulaires ou d’effets à long terme tels que lésions cardiaques et pulmonaires. La rémission identifiée par les recommandations des sociétés de rhumatologie européenne et américaine comme un objectif à atteindre avec une combinaison de médicaments conventionnels (comme la cortisone, l’hydroxychloroquine et le méthotrexate) et de médicaments innovants. Parmi ces derniers, des médicaments biologiques (dirigés contre les mécanismes de l’inflammation comme le TNF-alpha ou l’interleukine 6) et des petites molécules contre JAK (noms se terminant par -inib).

Ces médicaments sont généralement capables de moduler ou supprimer la fonction du système immunitaire et le choix du meilleur traitement doit être évalué sur la base des caractéristiques de chaque patient. Pour obtenir une réponse rapide après le diagnostic, les cortisones sont utilisées à faibles doses pendant de courtes périodes puis suspendu lorsque les médicaments conventionnels ou innovants ont commencé à fonctionner correctement. De cette manière, il est possible de prévenir les effets indésirables de la cortisone à long terme, par exemple sur les os ou sur le système visuel. Le premier médicament conventionnel après le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde généralement méthotrexate: utilisé en rhumatologie à des doses bien inférieures à celles préconisées par le passé pour certaines formes de lymphomes, il peut provoquer des nausées et est contre-indiqué pendant la grossesse.

Si le méthotrexate ne suffit pas à contrôler la maladie, après 3 à 6 mois il faut associer un médicament biologique ou un petit molécule, à choisir en fonction des caractéristiques et des préférences du patient. Par exemple, certains médicaments sont préférables chez les personnes qui présentent un risque plus élevé d’infection ou de maladie cardiovasculaire. Important de noter que le risque de maladie cardiaque, augmenté de 50 % chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, revient à des valeurs égales pour l’âge et le sexe si arthrite en rémission. Par conséquent, chaque fois que vous choisissez un médicament, vous devez peser soigneusement les risques et les avantages, en particulier dans le cas des médicaments contre JAK. Des modes de vie corrects sont également d’une grande importance dans le cas de maladies rhumatologiques et l’arrêt du tabac, l’exercice physique adéquat et surtout le contrôle du poids corporel contribuent à améliorer la réponse aux thérapies et à réduire l’inflammation chronique, mais ils ne peuvent certainement pas être des alternatives aux thérapies médicales.

Pour ce qui concerne l’alimentation, maintenant certain qu’il affecte les symptômes chez les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde ; Toutefois, il n’y a pas de régime universel pour cette maladie et les aliments à préférer ou à éviter varient d’un individu à l’autre. En conclusion, en attendant d’identifier les causes de la maladie et donc un traitement capable de stopper définitivement l’auto-immunité, la réduction ou la suspension des thérapies ne peut être envisagée qu’après une rémission prolongée et en accord avec le rhumatologue traitant. Ce choix doit être fait sur la base d’une évaluation minutieuse des risques et des bénéfices : chez 50 % des patients qui suspendent la thérapie biologique après avoir obtenu une rémission de la polyarthrite rhumatoïde, en effet, une poussée de la maladie dans les 12 mois suivants.

30 mai 2023 (changement 30 mai 2023 | 08:36)

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