Portrait d’Alicia : Des difficultés, des regrets et une révélation sur une maladie cachée

En partant, vous dites en vouloir à Emilie et Cécile qui ont retourné leur veste en votant contre vous. Leur en voulez-vous encore ?

“Non, plus du tout. J’avoue que j’étais très énervée. Mais, on a pu s’expliquer après Koh-Lanta. J’ai compris leur choix. Quand j’analyse les épisodes et que je me vois en épreuve, je me dis qu’il faut être objectif, j’étais quand même la plus faible de l’équipe. Ce n’était pas ouf de vouloir abandonner dès la première épreuve mais on ne se rend pas à quel point c’est difficile.»

Si c’était à refaire, vous seriez-vous préparée différemment à Koh-Lanta ?

“En fait, je ne me suis pas préparée du tout à Koh-Lanta. Je suis partie un peu la fleur au fusil en mode colonie de vacances. À refaire, je me serais davantage préparée physiquement. Mais, encore une fois, je ne pensais pas que ça allait être aussi dur. »

Audiences au plus bas pour “Koh-Lanta : Les Chasseurs d’immunité”

Malgré vos réticences, vous étiez quand même très appréciée chez les Rouges. Pensiez-vous que votre bonne entente avec vos camarades pouvait jouer en votre faveur lors du conseil ?

“Oui, tout à fait. Quand je suis arrivée dans l’aventure, je me suis dit qu’il fallait que je sorte de ma zone de confort. Donc, je suis allé parler avec les gens, discuter et créer du lien. Malheureusement, sportivement parlant, Julie, qui était aussi sur la sellette, était meilleure que moi. Je pensais que l’humain allait l’emporter sur le physique mais je me suis trompée. On peut être sympa mais quand on fait perdre son équipe, il n’y a pas de retour possible. Enfin, oui, un retour en France ! ” (rires)

Que s’est-il passé avec Julie ?

“C’est une fille très analytique. Elle analyse les gens avant de leur parler. Je n’avais pas de vraies affinités avec elle. Nos différences étaient trop flagrantes. Aujourd’hui, on se parle mais on n’est pas les meilleures amies du monde. »

Au début de l’aventure, c’était avec Emilie que vous pensiez ne pas vous entendre…

“Au bout de trois secondes, j’ai su qu’elle avait le même caractère que moi. C’était l’effet miroir. Du coup, j’ai compris que ça allait être compliqué. Soit, on allait s’affronter en permanence, soit on allait super bien s’entendre. Et, c’est ce qui s’est finalement passé. »

Votre expérience dans “Koh-Lanta” vous a-t-elle changée ?

“Quand on est coupé du monde, on n’a pas le choix que de parler avec les gens qui nous entourent, même si en temps normal, on ne le ferait pas. Tout ça m’a beaucoup appris sur l’humain. Lors de mon altercation avec Julie, ce que David m’a dit m’a permis de me remettre en question. J’en suis sortie grandie. Pour moi, il y a vraiment eu un avant-après Koh-Lanta. J’ai décidé de prendre soin de moi. Je fais du sport tous les jours et je fais attention à ce que je mange. J’ai perdu 17 kilos depuis Koh-Lanta. Je suis beaucoup plus à l’écoute et dans l’empathie aussi. Je suis passée d’associable à sociable ! »

Cette maladie grave qu’elle a souhaité cacher lors de l’aventure

”Je ne suis pas une fanatique de Koh-Lanta. Je n’ai jamais rêvé de cette aventure. D’ailleurs, je n’ai pas vraiment suivi les anciennes saisons. Je me suis inscrite par hasard en voyant passer le casting et j’ai été prise du premier coup.” Ces propos tenus par Alicia pourraient faire bondir de rage les plus grands fans du jeu d’aventure qui posent leur candidature depuis des années sans succès.

Ce qui a poussé la jeune femme à s’inscrire à l’émission, c’était l’envie de relever un double challenge. Interviewée par nos soins, elle nous apprend en effet être atteinte de la mucoviscidose, une maladie héréditaire et potentiellement mortelle qui atteint les poumons et le système digestif. Son état de santé étant “écurie” depuis un peu plus de deux ans, Alicia a décidé de se jeter dans le bain. “Je voulais oser une émission de survie, où il fallait se dépasser. Je me suis dit que j’avais la chance de pouvoir faire changer les choses avec une production qui accepte des gens différents. Je voulais me prouver à moi-même jusqu’où je pouvais aller”, explique-t-elle avant d’ajouter que cette maladie explique pourquoi les épreuves physiques lui donnaient autant de difficultés. “Je n’ai pas le cardio de quelqu’un de normal. Je n’ai pas 90 % de mes capacités respiratoires. Ça peut être un frein.»