La mélancolie, elle dit que c’est par fidélité à son prénom qu’elle en diffuse partout. Dans les mondes qu’elle réalise, les personnages qu’elle invente, les scénarios qu’elle déroule. Mélanie Courtinat est créatrice de mondes numériques. Comprendre: séquences de réalité virtuelle ou augmentée, jeux vidéo et autres formats immersifs qu’elle réalise pour de grandes marques de luxe, pour des musiciens aussi, sur commande commerciale ou à l’invitation de festivals et de galeries. Prochainement, elle participera aux côtés d’une dizaine d’artistes à une exposition consacrée à l’art immersif contemporain au Musée d’art de Pully.
A quoi reconnaît-on son univers? A ses personnages en larmes, à la fragilité dont elle affecte le grandiose, à la sensualité de ses créatures, leur non-binarité aussi. A son romantisme classique et son goût de la peur. A ce léger brouillard, enfin, ce voile de tristesse, qui filtre toutes ses lumières. «Comme dans une cathédrale», dit-elle pendant qu’elle nous promène, manette à la main, à l’intérieur de l’une de ses créations.
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