Portugal, des milliers de personnes descendent dans la rue contre le logement cher : “C’est une urgence sociale”

Portugal, des milliers de personnes descendent dans la rue contre le logement cher : “C’est une urgence sociale”

MILAN – Le front de la contestation sociale reste brûlant dans toute l’Europe. Après les grèves de Royaume-Uni qui ont paralysé le pays à l’approche des fêtes de Noël et des affrontements France pour la réforme des retraites, les citoyens portugais sont descendus dans la rue en masse hier. Des milliers de personnes se sont rassemblées à Lisbonne et dans les grandes villes contre la hausse des loyers et des prix de l’immobilier, l’inflation galopante rendant de plus en plus difficile pour beaucoup de joindre les deux bouts. “Il y a une crise du logement géante”, a-t-il déclaré Reuter Rita Silva De habite, association historique qui lutte pour le droit au logement. “Nous sommes confrontés à une urgence sociale”, a-t-il ajouté.

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Le pays, déjà aux prises avec des conditions de départ difficiles considérant que la moitié des travailleurs du pays perçoivent moins de 1 000 euros par mois, a fait face à une très forte augmentation du coût du logement ces dernières années liée à l’explosion du marché de la location de courte durée. Toujours deuxième Reuter, les prix des locations à Lisbonne ont augmenté de 65% et les prix des maisons ont augmenté de 137%. “Avec mon salaire, qui est supérieur à la moyenne de la capitale, je ne peux pas m’offrir un appartement car c’est trop cher”, a expliqué à l’agence de presse l’Italien Nunzio Renzi, directeur commercial d’une société opérant dans le pays.

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Le plan du gouvernement portugais

Une situation d’urgence qui avait poussé le gouvernement socialiste en février à prendre le terrain avec un plan drastique pour contrer la course aux prix. Un paquet de mesures qui comprenait l’arrêt des nouvelles licences Airbnb et le mécanisme du “visa doré”, c’est-à-dire les documents de résidence permanente accordés ces dernières années aux citoyens non européens pour les investissements immobiliers dans le pays. Le gouvernement s’est alors proposé comme intermédiaire immobilier, prenant en charge la gestion des biens laissés vacants contre un revenu des propriétaires afin d’augmenter l’offre de logements à des prix subventionnés.

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