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Pour faire progresser conjointement la conservation des « oiseaux de bonne fortune »

by Nouvelles

Pékin, (ANTARA/PRNewswire)- Un article du Quotidien du Peuple : L’ibis huppé, connu comme « l’oiseau de la bonne fortune », est très apprécié par les habitants de l’Asie du Nord-Est. En 1981, des chercheurs ont découvert sept ibis huppé sauvages au cœur des montagnes Qinling, dans la province du Shaanxi, au nord-ouest de la Chine. Après des années de reproduction et de conservation, la population mondiale d’ibis huppé a augmenté pour atteindre plus de 10 000 individus.

La protection de l’ibis huppé en Chine sert de modèle mondial pour la sauvegarde des espèces menacées, et des progrès significatifs ont été réalisés grâce aux efforts de protection conjoints de la Chine et du Japon. Grâce à cet oiseau magique, j’ai également développé un lien profond avec la Chine.

Je m’appelle Akio Nakajima. Je suis chercheur à l’Institut de recherche sur la symbiose humaine et environnementale de l’Université de Dokkyo.

À la fin du XXe siècle, les ibis huppés sauvages ont disparu du Japon en raison de la dégradation de l’environnement causée par le développement économique, la chasse illégale et d’autres facteurs. Les ibis huppés en captivité ont également perdu la capacité de se reproduire.

Entre 1998 et 2018, la Chine a fait don de sept ibis huppés au Japon, aidant ainsi le pays à reconstituer l’espèce. En conséquence, le nombre d’ibis huppés en captivité vivant sur l’île de Sado, dans la préfecture de Niigata, au Japon, n’a cessé d’augmenter.

Je participe à des programmes de conservation, de recherche et de réensauvagement de l’ibis huppé sur l’île de Sado depuis 2000. C’est également cette année-là qu’une femelle ibis nommée Mei Mei, offerte par la Chine, est arrivée au Japon. Elle a reçu de bons soins et une bonne protection au Japon et s’est accouplée avec Yuu Yuu, la progéniture de deux ibis huppés, Yang Yang et You You, offerts par la Chine en 1999. Ils ont ensuite eu de nombreux descendants ensemble.

En 2007, le Japon a renvoyé 13 jeunes ibis huppés en Chine, tous descendants de Mei Mei et bien protégés dans la réserve naturelle nationale de Dongzhai, dans le comté de Luoshan, ville de Xinyang, province du Henan, au centre de la Chine.

Depuis, je suis de près l’actualité de la réserve naturelle, désireux d’en savoir plus sur ces oiseaux. J’espère aussi pouvoir un jour visiter la réserve et les voir de mes propres yeux.

En octobre 2017, je me suis rendu dans la ville de Tongchuan, dans la province du Shaanxi, pour participer à un événement d’échange sur la protection de l’ibis huppé. Sur place, j’ai reçu une invitation à la quatrième activité de lâcher d’ibis huppé dans la réserve naturelle et j’ai immédiatement modifié mon programme. À mon arrivée dans la réserve, j’ai visité une station de reproduction d’ibis huppé et j’ai été impressionné par le travail dévoué des experts chinois pour protéger l’espèce, ce qui a conduit à une augmentation significative de leur population.

Les installations de la station d’élevage étaient très bien aménagées pour favoriser la croissance et les conditions de vie des ibis huppés, tout en offrant aux visiteurs une expérience mémorable. J’ai été rempli d’enthousiasme en voyant personnellement les ibis huppés qui étaient revenus en Chine depuis l’île de Sado il y a dix ans, avec leur progéniture, vivre paisiblement.

J’ai procédé à une observation minutieuse de l’environnement et des installations, notamment des conditions de vie des ibis huppés. J’avais hâte de partager ces informations avec mes collègues et amis au Japon.

Le lendemain matin, j’ai participé à la remise en liberté d’ibis huppés organisée par la réserve naturelle. Au total, 22 ibis huppés captifs ont été remis en liberté, portant à 100 le nombre d’ibis relâchés dans la région. Depuis les quelques premiers individus jusqu’à la remise en liberté à grande échelle, cette réussite incarne les efforts considérables des experts chinois.

La vue des gracieux ibis huppés déployant leurs ailes et volant haut a suscité en moi un sentiment puissant, comme si je pouvais déjà voir un avenir où ces oiseaux planent librement dans le ciel de l’Asie du Nord-Est.

Un an plus tard, je suis retournée dans la réserve naturelle pour observer les habitudes de reproduction des ibis huppés. Dans un étang d’élevage d’écrevisses où les ibis huppés se nourrissent souvent, j’ai vu un ibis en train de se nourrir. Les ibis huppés aiment manger des crustacés, et les couleurs vives de leurs plumes proviennent de la chitine présente dans ces créatures. Grâce à des jumelles, j’ai pu voir leur magnifique plumage, ce qui indiquait qu’ils recevaient de bons soins et une bonne protection.

J’ai également appris que les écoles primaires locales lancent souvent des campagnes de promotion sur la conservation de l’ibis huppé. J’espère que les écoles japonaises et chinoises pourront s’engager dans davantage d’échanges et de coopération sur la protection de l’ibis huppé dans un avenir proche.

Grâce à mes échanges avec des experts chinois, j’ai acquis de précieuses connaissances sur la conservation de l’ibis huppé et sur la coexistence harmonieuse entre les oiseaux et la communauté locale. L’hospitalité et la gentillesse des Chinois m’ont profondément marqué tout au long de ce processus.

Je me réjouis de me rendre à nouveau en Chine, et notamment dans la réserve naturelle, pour discuter plus en détail avec des experts chinois de la surveillance de l’ibis huppé sauvage et de la coopération en matière de recherche scientifique entre le Japon et la Chine. J’espère également contribuer à la conservation de l’ibis huppé.

Selon des documents historiques, l’ibis huppé était un oiseau migrateur largement répandu dans toute l’Asie du Nord-Est. Je pense que dans un avenir proche, grâce aux efforts concertés des populations des pays d’Asie du Nord-Est, ces « oiseaux de bonne fortune » retrouveront leurs habitudes migratoires. Ils serviront alors de pont et de symbole d’échanges amicaux entre les pays d’Asie du Nord-Est.

Source : Le Quotidien du Peuple

2024-08-10 15:38:12
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