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Pour son prochain entraîneur, l’équipe masculine de football des États-Unis a besoin d’inspiration

Pour son prochain entraîneur, l’équipe masculine de football des États-Unis a besoin d’inspiration

Il n’est pas nécessaire d’être un passionné de football pour comprendre qu’un entraîneur ne doit pas seulement être dans l’instant présent, mais doit aussi encourager son équipe à faire de même. Choisissez un cliché : soyez là où vous mettez les pieds. Contrôlez les éléments contrôlables. Peu importe.

Et pourtant, Gregg Berhalter, lors de la dernière apparition de ce qui doit être considéré comme un deuxième strophe raté en tant que sélectionneur de l’équipe nationale masculine des États-Unis, annonçait à ses joueurs le score d’un match simultané. Peut-être, avec l’Uruguay qui préparait un coup franc, les instructions auraient-elles pu être de défendre intelligemment et solidement, pour être présents dans la deuxième mi-temps de leur dernier match de la phase de groupes de la Copa América. Berhalter a au contraire informé ses joueurs que le Panama était à égalité dans son match contre la Bolivie.

Que l’Uruguay ait marqué sur le coup franc qui a suivi, que la différence de buts du Panama dans cet autre match ait pu avoir un impact sur les chances des Américains de se qualifier pour les huitièmes de finale, cela n’a aucune importance. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle Berhalter a été renvoyé – à juste titre – mercredi soir. Mais c’était un symptôme de la maladie qu’il a laissé infecter son équipe. Elle ne pouvait pas s’envenimer davantage.

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Pour la Fédération américaine de football, la situation est loin d’être idéale. La première Coupe du monde masculine à domicile depuis plus de trois décennies (le Mexique et le Canada accueilleront également des matches) aura lieu dans moins de deux ans. Les hôtes aimeraient se lancer dans cette épreuve avec une direction claire et une dynamique décidée. Au lieu de cela, ils se démènent.

Ce n’est peut-être pas seulement la faute de Matt Crocker, le directeur sportif de la Fédération américaine de football, qui est encore relativement nouveau. C’est la décision de Crocker de faire revenir Berhalter, même après une Coupe du monde au Qatar, où les Américains n’ont remporté qu’une seule victoire contre l’Iran, qui n’a jamais dépassé la phase de poules. Plus encore, toute l’affaire a été teintée d’une étrange controverse au cours de laquelle l’épouse de la légende américaine Claudio Reyna, ancien coéquipier de Berhalter en équipe nationale américaine, a rapporté aux autorités américaines des allégations selon lesquelles, lorsque les deux étaient à l’université, Berhalter avait abusé de celle qui est devenue sa femme – accusations que Daniella Reyna a portées parce qu’elle était mécontente de la façon dont Berhalter employait son fils Gio dans l’équipe. (Berhalter, qui est marié depuis plus de 25 ans, a admis l’incident, qui s’est produit alors qu’il était en première année à l’université de Caroline du Nord).

Cela s’accompagnait d’un bagage, certes en termes de performance, mais aussi en termes de leadership.

Avec le recul, la décision de Crocker semble clairement erronée. Mais même sur le moment, elle semblait au mieux peu inspirée. Ce ne peut pas être le cas cette fois-ci.

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Les enjeux pour le programme américain lors de la prochaine Coupe du monde sont considérables. Il n’y aura pas d’échec de qualification comme en 2018, année qui avait conduit à l’embauche de Berhalter, car en tant que co-organisateurs, les États-Unis se verront automatiquement attribuer une place. Sortir de la phase de groupe – normalement un signe de réussite – a une nouvelle signification. Le tournoi s’étend à 48 équipes réparties en une douzaine de groupes de quatre. Au lieu de se contenter des deux premiers de chaque groupe, les huit meilleures équipes classées troisièmes le seront également, et la phase à élimination directe débutera avec 32 pays, soit le double de l’ancien nombre. Ne pas atteindre ce niveau serait plus désastreux – et plus improbable – que de rater la Copa América en phase de groupe.

Mais il est impératif de pouvoir être fier de sa performance. Sur les grandes scènes internationales, Berhalter n’a pas été à la hauteur. La Copa América, notamment celle qui s’est déroulée aux États-Unis, a été l’occasion de faire un grand pas en avant. Au lieu de cela, elle a clairement fait marche arrière.

Et maintenant ? Certains pensent que le vivier de joueurs américains n’a jamais été aussi riche ni aussi talentueux. De plus en plus d’Américains se développent et sont testés au plus haut niveau du football européen. Il n’est pas déraisonnable d’attendre plus que ce que Berhalter pourrait obtenir de ce groupe, qui compte cinq buts lors de ses cinq derniers matchs.

Et c’est précisément le moment, dans le développement du sport aux États-Unis, où l’équipe américaine commence à se frayer un chemin dans des territoires où elle n’a pas l’habitude de concourir, par exemple les quarts de finale de la Coupe du monde. Le football n’est plus un sport en plein essor dans ce pays, ce qui ne veut pas dire qu’il ne progresse pas. Bien au contraire.

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Ce qui est établi, c’est qu’il fait partie du discours sportif habituel, qu’il s’agit d’une activité de participation et de visionnage grand public. Il est désormais courant que les bars américains se remplissent de fans, que les canapés américains soient occupés par des rendez-vous télévisés, tout cela pour regarder des matchs de football internationaux n’impliquant pas l’équipe américaine. Non seulement la Copa América a offert un spectacle passionnant pour ce côté du globe, mais il faut aussi allumer la télévision l’après-midi pour le Championnat d’Europe de l’UEFA – Euro 2024 – qui constitue le meilleur spectacle d’avant-match de tous les temps. France-Espagne ? Angleterre-Pays-Bas ? Oui, s’il vous plaît.

En termes de population et de notoriété, l’équipe nationale masculine des États-Unis devrait être en mesure d’atteindre ces niveaux, où les fans internationaux la considéreront comme un incontournable de la télévision. La prochaine Coupe du monde est l’occasion d’y parvenir.

Mais pour y parvenir, les Américains auront besoin d’un entraîneur qui se concentre uniquement sur le groupe qui se trouve devant lui, sur la maximisation du talent sur le moment. Oui, les tactiques adaptées au personnel seront primordiales, elles le sont toujours. Mais à l’heure actuelle, dans le football américain, il faut un leader qui sache se concentrer sur ce qui est important. C’est-à-dire gagner son propre match, sans se soucier de ce qui se passe ailleurs.


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