2024-01-31 15:45:58
Selon des études récentes, il pourrait exister une relation entre la composition du microbiote et la qualité de la vie sexuelle. La dysbiose entraînerait une dysfonction érectile et une baisse de la libido
Le microbiote intestinal est-il également important pour la qualité de notre vie sexuelle ? La réponse, peut-être un peu surprenante, semble être oui. La nouvelle provient d’études menées par l’Université de Hanui (Chine) et publiées dans la revue Frontières de la microbiologie. Les chercheurs ont découvert que hommes souffrant de dysfonction érectile
avoir un microbiote intestinal dominé par des bactéries appartenant à la famille des Lachnospiracées, Tyzzerella et le sexe Sénégalumassilia et Oscillibacter. on sait que ces bactéries sont impliquées dansapparition du diabète et de l’obésitédeux pathologies liées aux troubles du métabolisme du sucre et des graisses et qui à leur tour favorisent également problèmes d’érection. Au contraire, les hommes qui ont une vie sexuelle épanouie possèdent un microbiote intestinal qui règne en maître. la famille bactérienne des Ruminococcaceae qui nous protège du diabète et d’autres maladies inflammatoires, produisant de l’acide butyrique lors de la fermentation des fibres alimentaires. L’acide butyriqueque l’on trouve également naturellement dans les fromages et les produits laitiers, est non seulement utilisé par les cellules du côlon comme principale source d’énergie, mais contribue également à maintenir la santé de la paroi intestinale.
Bonnes et mauvaises bactéries
La relation entre le microbiote et la sphère sexuelle s’applique également aux femmes. Dans ce cas, ce qui a été pris en considération par les chercheurs était diminution du désir sexuel ou de la libido
. En 2023, les données de l’Université d’Anhui ont été publiées dans la revue Le journal de médecine sexuelle ont montré que les femmes qui se plaignent d’une diminution du désir sexuel ont un microbiote intestinal plus nombreux et hétérogène par rapport aux femmes ayant une libido normale. Bifidobacterium et Lactobacillus sont les deux genres bactériens présents en plus grande quantité dans des conditions de faible libido tandis que le genre Ruminococcus est abondant dans le microbiote dans des conditions normales.. Par ailleurs, dans les deux situations analysées, différentes concentrations des métabolites impliqués dans la biosynthèse des stéroïdes et dans le métabolisme des acides aminés histidine et tryptophane ont été retrouvées dans les selles. De ces études préliminaires, il ressort que le microbiote intestinal a également son mot à dire sur des sujets intimes comme la qualité de notre vie sexuelle. Ruminococcus, bactérie que l’on associe facilement au rumen, on la retrouve également dans nos intestins où elle joue un rôle dans la sauvegarde de notre bonheur entre les draps. Un allié précieux dont il faut prendre soin avec une alimentation riche en fibres.
Dysfonction érectile
L’Organisation mondiale de la santé définit la santé sexuelle un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en lien avec la sexualité et inclut une vie sexuelle satisfaisante parmi les indicateurs de bien-être et de qualité de vie. Selon un rapport du Centre d’études sur l’investissement social, après 40 ans, une femme sur trois et deux hommes sur trois ne sont pas satisfaits sexuellement. La diminution du désir chez les femmes et la dysfonction érectile chez les hommes sont les principales causes d’une sexualité malheureuse. Le ministère de la Santé définit la dysfonction érectile l’incapacité constante d’obtenir et/ou de maintenir une érection adéquate pour mener à bien un rapport sexuel satisfaisant. En Italie, selon ce que rapporte la Société d’Andrologie et de Médecine Sexuelle, trois millions en souffrent, dont 40 % ont plus de 50 ans et 50 % ont plus de soixante-dix ans. Selon l’Agence italienne des médicaments, en 2023, les ventes officielles de médicaments dédiés à la dysfonction érectile se sont élevées à plus de 200 millions d’euros, les plaçant parmi les plus vendus et non remboursés par le système national de santé. L’Italie est le deuxième pays au monde en termes de consommation, après la Grande-Bretagne.
Diminution du désir
La présence de diabète, maladies cardiovasculaires, altération du métabolisme des lipides et des sucres conduit à une forte probabilité de souffrir de ce problème. De plus, fumer des cigarettes, boire beaucoup d’alcool, être obèse, mener une vie sédentaire (ainsi que certains types de drogues) sont des facteurs qui peuvent provoquer l’apparition ou aggraver ce dysfonctionnement. La baisse du désir sexuel ou de la libido, en Italie, rapportée par l’Association des obstétriciens-gynécologues hospitaliers, inquiète 2,5 millions de femmes surtout après 45 ans, même si on constate une augmentation constante chez les plus jeunes. La libido féminine repose sur l’harmonie hormonale, dans laquelle elles jouent un rôle déterminant testostérone
qui déclenche le désir, et des œstrogènes qui transforment ce désir en excitation, permettant la lubrification, notamment vaginale. La baisse de la libido peut être liée à un état neurophysiologique d’inhibition accrue ou de diminution de l’excitation, ou aux deux. Parfois un état temporaire, dans d’autres cas un symptôme secondaire de pathologies réelles impliquant des déséquilibres hormonaux, auxquels il faut ajouter dépression, anxiété, stress.
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31 janvier 2024 (modifié le 31 janvier 2024 | 18:32)
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