2024-05-04 19:25:19
Je suis heureux d’être enfin tombé sur un article qui sert d’exemple sur la façon d’utiliser textes projetés en arrière-plan de la scène, sans que cela soit suspectement prétentieux ou dénature mon processus de compréhension de ce que j’analyse.
Ce groupe de professionnels est allé si loin que, parfois, l’interprétation de Carlota Berzal oui Cristóbal Santa María Cea Il s’agissait d’un simple accompagnement/prolongement du contenu de ce qui était projeté, c’est-à-dire : lorsque j’ai interviewé Carlota Berzal à travers ce médium pour mettre en contexte la représentation de cette pièce au Teatro Central, j’ai conclu qu’il y avait une série de thèmes qui se sont manifestés dans leurs créations d’une manière ou d’une autre. Dans ce sens, peut-être Mon drapeau oui JE LE VEUX sont les œuvres les plus proches Corps Imaginaire : Effet Migratoire, dans la mesure où les conflits internes qui surviennent lorsqu’on migre convergent vers cette dernière, ainsi que la question de savoir où reste ce que nous faisons par rapport à ce que nous associons à notre identité, même si cela signifie tomber dans l’auto-exploitation.
De même, l’identité d’une personne nous est présentée comme quelque chose qui oscille comme un pendule sur lequel, parfois, nous ne nous précipitons pas car la suspension est une forme de mouvement. Cela a abouti à cette création, en recourant à des liens qui empêchaient Corps imaginaire : effet migratoire Ne vous enlisez pas dans l’inertie de vos danses frénétiques de la première partie, et des actions savourées dans la dernière.
En parallèle, en arrière-plan de la scène, des messages ont été diffusés selon lesquels notre lieu d’origine ne serait pas tant nié, ni celui de reconnaître que les lieux dans lesquels on a vécu ont été importants tout au long de notre cycle de vie, malgré le fait que dans le fin, on les a quittés, par exemple, pour éviter une sorte de stagnation (on en trouve le reflet dans la phrase : « De temps en temps, il faut déménager »). Ce que je veux dire, c’est que le sentiment d’appartenance a eu quelque chose de spécifique, les zones que nous classons comme « maison » et d’autres choses comme ça, dans de nombreux cas, nous les identifions seulement chez quelques personnes, dans des moments où nous avons ressenti dans des « espaces sûrs »… Laissant le reste dans des lieux et des personnes « de passage ».
Je ne dis pas cela avec mépris, car ces personnes et ces lieux sont ceux qui nous permettent de façonner nos critères ou d’élargir nos connaissances. Car malheureusement, le sentiment d’étrangeté, de désorientation prolifère en nous au-delà de nous… Renforçant, entre autres, la perception que nous sommes tout seuls depuis le jour de notre naissance jusqu’au moment où notre mort est consommée. Si cela est vrai, alors dans le « espaces sûrs » oui “les gens du foyer” (pour les appeler ainsi) est-ce là que la meilleure version de nous-mêmes ressort le plus, ou ce monde est-il si cruel que le fait que nous ayons « survécu » soit une indication de notre polyvalence et de notre tempérance ?
Voici là Corps imaginaire : effet migratoire le définir comme une œuvre qui nous incite, nous, spectateurs, à méditons sur nos vies, tout en nous gardant éveillés. Parce qu’ils se développent toujours avec intensité, que la posture avec laquelle nous préférons affronter la nôtre soit la paresse ou l’enracinement dans des routines résultant de nombreuses contingences. Il ne s’agit pas non plus de « faire l’expérience » de sauter dans une « piscine » avant de vérifier s’il y a ou non de l’eau pour amortir nos chutes, mais plutôt de matérialiser, de manière préformatée, ce que nous avons choisi à travers l’usage de notre conscience.
Une fois de plus, Carlota Berzal place ses spectateurs dans un cadre dans lequel ils ne peuvent « échapper » ou ignorer leurs responsabilités politiques et, par extension, leur propre vie. Il s’agit de un spectacle au potentiel incommensurableet compte tenu du fait qu’il risque de ne pas toucher toutes les sensibilités, j’espère que cela brisera les habitudes de ceux qui prétendent « avoir tout vu ».
Je ne peux qu’applaudir le travail minutieux qu’ils ont réalisé. Poliana Lima (adresse) et Ricardo Ména Rosado (dramaturgie), qui, par respect pour une idée originale aussi abstraite, a apporté une cohérence scénique avec quelque chose qui aurait pu être dilué dans le processus de mise en scène. En ce qui me concerne, Corps imaginaire : effet migratoire mérite de profiter d’une longue tournée.
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