Pourquoi les actions de ces 6 grands constructeurs automobiles européens se négocient-elles à des niveaux historiquement bas ?

2024-09-12 19:01:08

Les constructeurs automobiles européens, dont BMW, Mercedes et Volkswagen, sont confrontés à de fortes baisses de leurs actions en raison de la faible demande en Chine, de la concurrence croissante et des coûts élevés des véhicules électriques, poussant le pessimisme des investisseurs à des niveaux records.

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L’industrie automobile européenne est confrontée à une série de vents contraires, poussant les valorisations boursières des principaux constructeurs tels que BMW AG, Mercedes-Benz AG, Porsche, Stellantis, Renault et Volkswagen à des niveaux historiquement bas ou proches de ces niveaux.

Ces entreprises sont confrontées à des défis importants, allant de l’affaiblissement de la demande sur des marchés clés comme la Chine à l’intensification de la concurrence dans le secteur des véhicules électriques (VE), qui a érodé la confiance des investisseurs.

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Avertissement sur résultats de BMW : un point de bascule

Cette dégradation est en grande partie due à la faiblesse de la demande en Chine, l’un des marchés les plus cruciaux pour BMW.

Les actions de BMW se négocient désormais à seulement quatre fois leurs bénéfices prévus sur 12 mois.

Sa capitalisation boursière (43,8 milliards d’euros) est presque équivalente à sa trésorerie nette automobile déclarée (43,2 milliards d’euros) à la fin du premier semestre 2024, soulignant les sombres perspectives du marché quant aux perspectives de croissance future de l’entreprise.

La valorisation des constructeurs automobiles européens atteint des niveaux proches de ceux de la crise

Cette baisse de valorisation n’est pas propre à BMW. Cinq des six principaux constructeurs automobiles européens ont vu leur cours de bourse s’effondrer en 2023, Stellantis et BMW étant les plus touchés, tous deux perdant plus de 30 % de leur valeur boursière.

Renault fait exception, affichant une modeste hausse de 3% depuis le début de l’année, même si sa valorisation reste faible, en ligne avec le reste du secteur.

Porsche AG est la seule entreprise à afficher un ratio cours/bénéfice à deux chiffres, même si ce chiffre est inférieur à sa moyenne historique.

Volkswagen, qui a récemment réduit sa production en Allemagne, marquant la première fermeture de ses usines dans le pays depuis 1938, se négocie désormais à seulement trois fois les bénéfices attendus, le plus bas niveau de son histoire.

La valorisation boursière combinée des six plus grands constructeurs automobiles européens s’élève à environ 260 milliards d’euros, soit moins de la moitié de la valeur boursière de Tesla.

Baisse des ventes en Europe

Les ventes de voitures neuves ont également chuté dans toute l’Europe.

Selon George Galliers, analyste chez Goldman Sachs, les ventes du mois d’août sur des marchés clés comme la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont enregistré des baisses à deux chiffres sur une base annuelle, en tenant compte des jours de vente.

Le taux de ventes annualisé (SAAR) de ces quatre pays a chuté de 16,7 %, reflétant l’environnement macroéconomique difficile en Europe.

« Nous pensons que la visibilité reste faible en raison des incertitudes politiques et macroéconomiques. Les ventes de véhicules électriques à batterie sont restées sous pression, enregistrant de fortes baisses », écrit Galliers.

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Le marché automobile européen dans son ensemble est plombé par les incertitudes politiques, la hausse de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, qui affectent tous les dépenses de consommation.

De plus, les ventes de véhicules électriques (VE), autrefois une lueur d’espoir, sont désormais confrontées à des obstacles en raison des prix d’achat élevés et d’une dépréciation plus rapide par rapport aux véhicules traditionnels à moteur à combustion interne (ICE).

La compétitivité déclinante de l’Allemagne

L’industrie automobile allemande, qui constitue l’épine dorsale du marché automobile européen, est particulièrement touchée par la concurrence extérieure.

Le Dr Cyrus de la Rubia, économiste en chef de la Hamburg Commercial Bank, a souligné les principaux défis auxquels sont confrontés les constructeurs automobiles allemands : « Le facteur le plus important qui affecte le secteur manufacturier allemand est la perte croissante de parts de marché mondiales des producteurs allemands de voitures et de machines au profit de leurs concurrents chinois.

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« Malheureusement, ce problème est là pour durer. »

Les constructeurs automobiles européens ont tous vu leurs parts de marché dans les véhicules électriques à batterie diminuer en 2024, comme le montre le dernier Global EV Tracker de Bank of America.

La part de marché de Stellantis est passée de 4,0% il y a un an à 2,7% en juillet, celle de Volkswagen est tombée de 7,5% à 6,6%, tandis que Mercedes-Benz a vu sa part se réduire à seulement 1,9%.

Des coûts plus élevés et un ralentissement de l’adoption des véhicules électriques

L’un des défis majeurs pour l’industrie automobile européenne est le coût élevé des véhicules électriques par rapport aux véhicules à moteur thermique.

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Bien qu’offrant des coûts de fonctionnement inférieurs, le prix d’achat initial des véhicules électriques à batterie reste environ 20 % plus élevé que celui de leurs homologues à moteur à combustion interne sur les principaux marchés comme l’Allemagne et la France, même après les subventions gouvernementales.

Ce coût plus élevé, associé aux progrès rapides de la technologie des véhicules électriques, a entraîné une dépréciation plus rapide des modèles plus anciens, décourageant encore davantage l’adoption généralisée des véhicules électriques.

Alors que l’Europe est confrontée à des incertitudes macroéconomiques et à une concurrence féroce de l’Asie, ses constructeurs automobiles sont confrontés à une bataille difficile pour regagner la confiance du marché.



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