Marwan Naamani/AFP via Getty Images
La SPR, la plus grande réserve mondiale de pétrole brut d’urgence, serait “plus difficile à utiliser” pour compenser une hausse des prix du pétrole, a déclaré l’expert en énergie Dan Yergin.
Le vice-président de S&P Global a déclaré que les prix du pétrole pourraient monter en flèche si la guerre entre Israël et le Hamas s’intensifie.
La seule capacité disponible à l’heure actuelle se trouve au Moyen-Orient, dans des pays comme l’Arabie saoudite.
L’outil le plus important utilisé par les États-Unis pour lutter contre les fluctuations brutales des prix du pétrole pourrait ne plus être utilisé : la réserve stratégique de pétrole (SPR). SPR est considérée comme la plus grande réserve mondiale de pétrole brut pour les situations d’urgence.
Dan Yergin, vice-président mondial de S&P, expert en énergie et historien, a déclaré à CNBC fin octobreque cette réserve stratégique de pétrole est presque épuisée. “Nous en avons utilisé environ la moitié, donc il serait plus difficile de l’utiliser”, a-t-il déclaré, “et nous arrivons en quelque sorte au point où vous ne voulez plus l’utiliser.”
Les réserves de pétrole sont au plus bas depuis 40 ans, selon le ministère de l’Energie
Le SPR est généralement utilisé pour stabiliser les perturbations de l’approvisionnement en pétrole. L’année dernière, le gouvernement américain a retiré 180 millions de barils de la SPR à la suite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
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Selon le ministère de l’Énergie, les réserves sont actuellement à leur plus bas niveau depuis 40 ans, à 351 millions de barils. C’est moins de la moitié du record historique de 2010 et environ 40 % de moins qu’au début des retraits.
Malgré le retrait important de l’année dernière, un porte-parole du ministère de l’Énergie a déclaré à Business Insider le mois dernier que le SPR “est prêt à remplir sa mission de réponse aux futures ruptures d’approvisionnement et de fournir des secours lorsque cela est le plus nécessaire”.
Yergin estime que dans le meilleur des cas, les prix du pétrole pourraient se situer aux alentours de 80 dollars le baril l’année prochaine. Toutefois, une prolongation du conflit entraînerait une flambée des prix, a-t-il prévenu.
Le pétrole brut Western Texas Intermediate se négocie actuellement à 87 dollars le baril, contre 82 dollars juste avant le début du conflit.
“Le seul tampon à l’heure actuelle se trouve réellement au Moyen-Orient”, a ajouté Yergin, faisant référence à la région où il existe des capacités de production inutilisées.
L’Arabie saoudite, tout comme la Russie, a réduit sa production de pétrole brut pour éliminer les distorsions de prix sur le marché. Ces pays auraient gagné près de 3 milliards de dollars grâce aux réductions de production au dernier trimestre.
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Cependant, Yergin a noté que la croissance de la production en dehors de l’alliance OPEP a exercé plus de pression sur les prix du pétrole que la perspective d’une baisse de la demande en Chine.
En fait, la production pétrolière américaine a atteint un niveau record de 13,2 millions de barils par jour au début du mois. Le précédent record était de 13,1 millions de barils par jour en février 2020, juste avant que la pandémie de COVID-19 ne ralentisse l’économie.
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