2024-10-22 19:51:00
Cela nous est tous arrivé à un moment donné et il existe peu de sensations aussi universelles que d’avoir une chanson entraînante qui tourne dans sa tête sans pouvoir s’en débarrasser. Selon David Ballesteros, communicateur scientifique, la clé de ce phénomène réside dans une zone précise du cerveau : le cortex auditif. “Cette région est dédiée au traitement de tous les signaux sonores qui entrent dans nos oreilles, et il s’avère qu’elle est fascinée par les motifs simples et répétitifs.”
Et c’est précisément cette préférence qui nous amène à rester coincés dans le cycle de la répétition mentale d’une mélodie. “Les chansons qui répondent à ces caractéristiques simples et répétitives ont plus de chances de se fixer temporairement dans notre cerveau”, ajoute l’expert. C’est comme si le cortex auditif avait un goût inné pour ce qui est facile et prévisible.et c’est quelque chose que l’industrie musicale a appris à exploiter.
Conçu pour être accrocheur
“Le problème”, dit Ballesteros, “L’industrie musicale le sait très bien.” Les compositeurs, qu’ils soient pop, reggaeton ou tout autre genre aspirant à de grandes masses, utilisent ces informations pour concevoir des mélodies spécifiquement destinées à rester gravées dans nos esprits. “Les chansons qu’on entend aujourd’hui sont faites pour être accrocheuses et, pourquoi ne pas le dire, addictives”, souligne-t-il.
Ce n’est pas un hasard si certaines des chansons les plus populaires au monde sont celles dont les structures et les paroles sont répétitives et qui ne nécessitent pas beaucoup de réflexion. Le cerveau, attiré par le prévisible, en profite sans effort, même si cela est parfois agaçant.
Pouvons-nous nous en débarrasser ?
Tout n’est pas perdu. Même s’il peut sembler impossible de se débarrasser d’une chanson que l’on fredonne depuis des heures ou des jours, Ballesteros propose plusieurs solutions pour lutter contre cette « adhérence ». L’une des techniques les plus recommandées consiste à rediriger l’attention du cerveau vers une autre activité qui demande de la concentration, comme les mots croisés ou le sudoku. “Le cerveau a une capacité d’attention limitée”, explique-t-il, “et en se concentrant sur quelque chose de nouveau, cette chanson qui nous dérange est “effacée”.”
Mais si cela ne fonctionne pas, le communicateur scientifique dispose d’une alternative plus radicale. “L’antidote infaillible est d’écouter la chanson à plusieurs reprises. Il arrive un moment où votre cerveau devient saturé et décide qu’il ne veut plus l’entendre”, dit-il en souriant. C’est une solution contre-intuitive, mais efficace. À trop s’exposer à la même mélodie, le cortex auditif se désintéresse et arrête automatiquement de la jouer.
Le cerveau, un organe prévisible et manipulable
En fin de compte, ce que nous enseigne ce phénomène, c’est à quel point notre cerveau est sensible aux stimuli externes. La musique n’est que l’un des exemples les plus évidents, mais elle constitue également une porte d’entrée pour comprendre comment la répétition et la simplicité captent notre attention dans d’autres domaines. “Nous vivons entourés de stimuli conçus pour nous attirer et nous rendre accro, de la musique à la publicité. Tout est conçu pour capter notre attention de la manière la plus efficace possible”, reflète David Ballesteros.
Comprendre comment fonctionne le cortex auditif et pourquoi certaines chansons sont si difficiles à oublier peut nous aider à prendre davantage conscience comment fonctionne notre esprit et comment nous pouvons contrôler ces impulsions involontaires. Comme le souligne le vulgarisateur, “nous sommes victimes d’une petite zone cérébrale dotée d’une faiblesse bien particulière : elle adore les chansons “collantes”. Mais, heureusement, nous avons des moyens de la combattre”.
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