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Pourquoi ne voyons-nous pas tous les mêmes couleurs ?

by Nouvelles
Pourquoi ne voyons-nous pas tous les mêmes couleurs ?

2024-01-06 03:52:02

Le magenta, le saumon, le fuchsia et le corail sont des couleurs vives et captivantes qui font partie de notre palette de couleurs. Chacun d’eux possède sa propre identité visuelle, évoquant des associations et des sensations différentes. Ainsi, par exemple, le magenta est un ton brillant qui se situe entre le violet et le rouge, il respire l’énergie et la sophistication ; le saumon est un ton doux et chaleureux qui transmet de la chaleur et une sensation de confort ; Le fuchsia est une couleur intense et audacieuse, une fusion entre le rose et le violet qui éveille vitalité et enthousiasme ; enfin, le corail est une couleur polyvalente associée à la vitalité et au dynamisme.

Or, sommes-nous tous capables de distinguer ces quatre couleurs ? Ou, au contraire, serait-il possible qu’ils ne soient pas vus de la même manière par trois personnes choisies au hasard ?

Sept millions de cônes

Personne ne doute que les couleurs sont des éléments fondamentaux qui donnent vie et sens à notre environnement, constituant une partie essentielle de notre perception. De plus, ils influencent nos émotions, nos comportements et nos expériences. Et, de la lueur de l’aube au doux coucher du soleil, les couleurs nous entourent et nous offrent une richesse visuelle incomparable.

Les couleurs nous permettent également de nous exprimer et de communiquer de manière non verbale. En art, le choix des couleurs influence le récit du tableau et grâce à elles, nous sommes capables de transmettre des styles, des ambiances et des personnalités.

Sans s’intéresser maintenant au domaine de la physiologie, notre vision des couleurs commence par les capteurs situés dans la rétine – les photorécepteurs – qui transforment les informations lumineuses en signaux électriques envoyés au cerveau.

L’être humain est équipé de trois photorécepteurs différents, appelés cônes, pour voir les couleurs : S, M et L (court, moyen et long). Le cône S est celui qui perçoit le mieux le spectre court (bleus et violets), le cône L distingue les grandes longueurs (oranges et rouges) et enfin les cônes M sont conçus pour capturer les couleurs liées au spectre vert. Les informations sont finalement combinées pour créer la palette de couleurs.

Si l’on chiffre cet univers de couleurs, on estime qu’il y a environ sept millions de cônes dans notre rétine, qui nous permettent de distinguer jusqu’à dix millions de couleurs différentes.

Si l’on descend d’un cran dans la complexité histologique, la clé pour voir l’immense bleu du ciel ou le vert de notre jardin réside dans des molécules appelées opsines, situées dans les cônes.

Bien plus qu’une fraction infinitésimale de lumière

Les daltoniens ont une faiblesse pathologique des photorécepteurs du vert, de sorte qu’ils perdent la sensibilité aux tons liés à cette couleur. À l’autre extrême se trouvent les personnes qui ont quatre photorécepteurs au lieu de trois, on les appelle tétrachromates, ce qui signifie qu’elles sont plus sensibles aux couleurs sur l’échelle entre le rouge et le vert. On estime que 50 % des femmes ont quatre cônes, au lieu de trois. C’est pourquoi ce sont principalement ceux qui décrivent des objets magenta, saumon, fuchsia ou corail.

Peut-être, juste peut-être, que lorsque nos ancêtres étaient chasseurs-cueilleurs, chaque sexe développait des capacités chromatiques différentes pour mener à bien ses activités. Les femmes, plus dédiées aux tâches de collecte, développèrent une meilleure reconnaissance des objets statiques, car il était très important de distinguer les plantes vénéneuses de celles qui ne le étaient pas. De leur côté, eux, les responsables de la chasse, se spécialisaient dans la détection d’objets se déplaçant rapidement.

Un autre aspect important, qui montre pourquoi nous ne détectons pas tous les mêmes couleurs, est que les cônes ne sont pas seuls dans la rétine, ils partagent un habitat avec les bâtonnets, qui nous permettent de voir l’environnement lorsque la lumière est rare. Ces photorécepteurs sont spécialisés dans le spectre visuel compris entre S et M, qui correspond aux nuances de bleu clair ou de cyan. Autrement dit, nous percevons les couleurs différemment selon l’intensité de la lumière de l’environnement.

À tout cela, il faut ajouter que le cristallin change avec l’âge, devenant plus opaque à la lumière bleue, et que la macula oculaire peut gêner la vision des tons plus froids. Enfin, il faut ajouter le patrimoine culturel à l’équation de la perception des couleurs, qui intervient dans la catégorisation chromatique de notre environnement.



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