Plus de deux ans après le début de sa guerre d’agression contre l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine prête aujourd’hui serment pour un nouveau mandat. Cela marque le début de six années supplémentaires pour lui à la tête de l’État. La cérémonie au Kremlin de Moscou se déroulera devant des représentants du gouvernement, des deux chambres du Parlement russe et d’autres invités de haut rang.
Poutine, 71 ans, qui domine la politique du pays depuis 24 ans, a obtenu un résultat record de plus de 87 pour cent des voix à l’élection présidentielle de mars. L’élection a été éclipsée par des allégations de fraude et de manipulation. Il y a eu également des critiques parce qu’aucun véritable candidat de l’opposition n’a été autorisé.
Afin de rester au pouvoir, Poutine a fait réécrire la constitution russe il y a quelques années. Après le nouveau mandat, qui se termine en 2030, il pourra même être réélu jusqu’en 2036, conformément à la nouvelle constitution. Poutine aurait alors 83 ans.
Pas de représentant de l’Autriche
Peu avant la nouvelle investiture, l’Ukraine a appelé la communauté internationale à ne plus considérer Poutine comme le chef d’État légitime de la Russie. “L’Ukraine ne voit aucune base légale pour le reconnaître comme président démocratiquement élu et légitime de la Fédération de Russie”, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères à Kiev.
Selon le ministère des Affaires étrangères, l’Autriche ne sera pas représentée à la cérémonie d’investiture de Poutine. L’Allemagne et d’autres États membres de l’UE n’enverront pas non plus de représentation. Selon des sources diplomatiques, la France, la Hongrie et la Slovaquie envisagent désormais d’envoyer des représentants pour maintenir les canaux de communication ouverts.
Comme la plupart des ambassadeurs des États membres de l’UE, le représentant officiel de l’Union européenne à Moscou ne sera pas présent à la cérémonie, a annoncé un porte-parole du Service européen pour l’action extérieure à Bruxelles. L’UE a vivement critiqué le déroulement des élections. Un communiqué indique que l’électorat russe avait un accès très limité aux informations factuelles et « n’avait pas vraiment de choix ».