Poutine veut montrer sa puissance au sommet des BRICS, mais doit aussi faire face aux détracteurs

ReutersLe président russe Poutine au sommet des BRICS

NOS Nieuws•vandaag, 06:58

  • Geert Groot Koerkamp

    Correspondant Russie

  • Geert Groot Koerkamp

    Correspondant Russie

Le sommet des BRICS qui s’ouvre aujourd’hui dans la ville russe de Kazan est un événement de relations publiques de première importance pour la Russie et pour le président Vladimir Poutine en personne. La Russie profite de ce sommet pour prouver qu’en dépit de toutes les sanctions occidentales, le pays est loin d’être isolé dans le monde.

Les BRICS, le club des pays non occidentaux qui comprenait depuis 2010 le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, s’est élargi au début de cette année à quatre pays : l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis, etc. nous parlons désormais également du côté des BRICS+. L’Arabie Saoudite devait initialement également y adhérer, mais a jusqu’à présent décidé de ne pas y adhérer à part entière.

Ils se présenteront aux côtés de représentants d’environ 25 autres pays dans la ville située sur la Volga, la capitale de la république du Tatarstan, riche en pétrole et à majorité musulmane. Kazan a été choisie en partie parce que la ville possède déjà l’expérience nécessaire dans l’organisation de grands événements, comme lors de la Coupe du monde de football en 2018.

Poutine peut ainsi recevoir un grand nombre d’invités de marque, parmi lesquels le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre indien Modi, le secrétaire général de l’ONU Guterres ou encore le président turc Erdogan.

Majorité mondiale

Poutine ne manque jamais une occasion de souligner que la Russie, avec les pays BRICS à ses côtés, est l’un des dirigeants de la « majorité mondiale ». Les pays BRICS eux-mêmes représentent environ 45 % de la population mondiale, et une majorité est rapidement atteinte si l’on inclut les dizaines de pays que Poutine dit désireux de rejoindre, ou du moins de travailler en étroite collaboration.

Parmi les candidats figurent des pays comme la Turquie et le Pakistan. Mais tous les membres des BRICS ne sont pas également favorables à une expansion plus poussée. Les pays participants ont déjà des points de vue divergents sur de nombreuses questions, notamment sur l’invasion russe de l’Ukraine et ses conséquences.

Et l’Inde, par exemple, préfère voir le Pakistan, pays voisin, à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur du club. Avec un plus grand nombre d’États membres, les irritations mutuelles vont probablement également augmenter.

Un ordre mondial différent

Poutine aimerait voir les BRICS se développer, car leur expansion “augmente l’autorité et l’influence” du club, qui lutte pour un ordre mondial différent dans lequel les États-Unis ne jouent plus le premier rôle.

Selon Poutine, la contribution des pays BRICS à l’économie mondiale est déjà supérieure à celle du G7, le groupe de pays industriels riches dirigé par les États-Unis. La Russie a fait partie du groupe (alors sous le nom de G8) pendant près de deux décennies, jusqu’à ce que le pays soit suspendu en raison de l’annexion de la Crimée.

Des détracteurs pour Poutine

Mais à la veille du sommet de Kazan, plusieurs pays ont discrètement déclaré qu’ils n’aspiraient pas à devenir membres des BRICS, notamment les anciennes républiques soviétiques du Kazakhstan et de l’Arménie.

Ce n’est donc peut-être pas un hasard si la Russie a désormais restreint l’importation d’un certain nombre de produits agricoles en provenance du Kazakhstan. L’Arménie tente depuis un certain temps d’échapper à l’influence russe et n’envisage pas pour l’instant de se tourner vers les BRICS.

Et il y a d’autres déprimants pour Poutine. Le président brésilien Lula da Silva a annulé et ne participera au sommet de Kazan que par liaison vidéo.

Accord russo-iranien

Et bien que le président iranien Massoud Pezeshkian vienne lui-même à Kazan, la signature solennelle prévue d’un traité stratégique tant attendu entre la Russie et l’Iran n’aura pas lieu. La signature aura lieu à une date non divulguée, peut-être lors de la première visite officielle de Pezeshkian à Moscou.

Le contenu de cet accord russo-iranien n’est pas connu, mais il devrait présenter des similitudes avec un traité similaire que Poutine a signé avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un plus tôt cette année et qu’il a envoyé au Parlement pour ratification la semaine dernière. a envoyé. L’accord stipule que la Russie et la Corée du Nord se soutiendront militairement en cas d’attaque.

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