Le visage grave, ayant échangé sa chemise noire de chef de guerre pour un costume plus formel, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est adressé à une nation dans le doute samedi soir. “Ils étaient à un pas de la liberté… quand la catastrophe est survenue. J’ai le cœur brisé. Le pays tout entier a le cœur brisé”, a déclaré le premier ministre.
La nouvelle est tombée vendredi soir, alors que les familles israéliennes se réunissaient pour le dîner hebdomadaire du shabbat. Des soldats ont tué trois otages israéliens dans le quartier de Shejaiya, dans le nord de la bande de Gaza, alors qu’ils semblaient s’être échappés. Tsahal a immédiatement tenu à clarifier le déroulement des événements, au risque de ternir sa réputation. “Trois hommes sont sortis d’un bâtiment, torse nu, avec un chiffon blanc au bout d’un bâton”, explique un officier. “Un tireur d’élite les a identifiés comme des terroristes, s’est senti menacé, et a ouvert le feu… contre nos règles d’engagement”, a tenu à souligner le gradé.
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