Préparatifs des Jeux olympiques de Milan-Cortina : Adaptation et changements de sites

Le 6 février 2026, le stade San Siro délaissera le football le temps d’une soirée pour être le cadre de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Milan-Cortina. À deux ans de l’événement, le ciel n’est pas tout bleu au-dessus d’une candidature qui s’étend du Duomo aux Dolomites, en constante adaptation.

Du conditionnel pour la piste des épreuves de glisse

Les épreuves de glisse ont notamment causé de gros tourments au comité d’organisation italien. Il n’a annoncé que le 30 janvier que le bobsleigh, la luge et le skeleton devraient se dérouler à Cortina d’Ampezzo. Du conditionnel pour la possible fin d’un feuilleton hautement politique qui dure depuis des mois. « Les Jeux olympiques de Milan-Cortina doivent être des Jeux olympiques italiens, la piste de bob doit être à Cortina », affirmait Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre des transports en décembre.

Incapables de construire cette piste, les Italiens avaient en effet été sommés par le CIO d’opter pour une solution étrangère (La Plagne avait été un temps envisagé). De quoi provoquer le courroux du gouvernement italien. Et mettre dans l’embarras Andrea Varnier, directeur général du comité d’organisation, qui déclarait aux médias en marge de la Coupe du monde de biathlon à Anterselva : « Je ne répondrais qu’à une seule question sur ce sujet ! » Une autre possibilité était de remettre à neuf le site Cesana, utilisé lors des Jeux de Turin en 2006 mais situé dans le Piémont et non en Lombardie.

Finalement, c’est la solution de la construction d’une piste à Cortina d’Ampezzo qui a été préférée, pour un coût estimé à 81,6 millions d’euros. Contre donc l’avis du CIO ! Préférant assurer ses arrières et « compte tenu des avis négatifs reçus du CIO et des Fédérations internationales (de luge et bobsleigh), préoccupés par les délais serrés qu’imposent les travaux (15 mois pour une livraison en mars 2023) », les organisateurs ont décidé « de ne pas interrompre le dialogue avec les gestionnaires de pistes existantes ». On ne sait jamais…

La piste de glisse n’est pas le seul contretemps qu’a dû affronter la candidature italienne.

Beaucoup de changements de site

Initialement prévu à Baselga di Piné, le patinage de vitesse a lui aussi été déménagé. Il se déroulera finalement au parc des expositions de Milan. Dans un premier temps uniquement dédié au centre de presse, il accueillera aussi le hockey sur glace féminin et le para-hockey sur glace.

Concernant le hockey, où se déroulera le tournoi masculin ? Ce doit être à la MSG Arena (ou PalaItalia) de Milan, mais sa construction a pris du retard et son coût est passé de 170 à 280 millions d’euros. Sa livraison est annoncée pour fin 2025, soit quelques semaines seulement avant la cérémonie d’ouverture…

Au rayon des bonnes nouvelles, les Jeux olympiques de 2026 tirent avantage du choix d’utiliser beaucoup de sites qui ont l’habitude de recevoir des Coupes du monde et des championnats du monde. Ainsi, le ski alpin (à Bormio et Cortina d’Ampezzo), le biathlon (à Anterselva) et le ski nordique (dans le Val di Fiemme) ont causé beaucoup moins de tracas au comité d’organisation.