Pour les élections présidentielles du 25 février 2024 au Sénégal, 79 candidats ont officiellement déposé leur dossier au Conseil constitutionnel en attente de validation, à la suite d’un contrôle, notamment du parrainage. Cependant, à Dakar, des discussions sont en cours sur la possibilité d’écarter certains candidats, dont certains importants. En plus du “cas” Ousmane Sonko, l’un des principaux leaders de l’opposition, d’autres candidatures sont à surveiller.
Publié le: 28/12/2023 – 13:58
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Avec notre correspondant à Dakar, Birahim Touré
Il est le premier dont la candidature fait débat. Ousmane Sonko, actuellement en prison et radié des listes électorales, est pourtant toujours dans la course. Sa volonté affirmée de briguer la présidence s’est heurtée à de nombreux obstacles jusqu’à présent. Sa réintégration sur le registre électoral est suspendue malgré une décision de la justice sénégalaise. Ousmane Sonko a pourtant déposé son dossier, mais selon certains juristes, il lui manque deux éléments essentiels : les fiches de parrainage, dont le retrait lui a été refusé, et l’attestation du paiement obligatoire d’une caution d’environ 45 000 euros pour participer.
Il ne sera pas le seul, puisque Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, exilé au Qatar, devra lui aussi prouver sa nationalité sénégalaise exclusive, alors que l’on prête à sa mère une double nationalité franco-sénégalaise. Dans son camp, on continue d’affirmer qu’il est exclusivement sénégalais.
Khalifa Sall, un autre opposant et ancien maire de Dakar, est également sous les projecteurs, après sa condamnation en mars 2018 à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de 5 millions de francs CFA pour détournement de fonds publics. Ses proches affirment qu’il a rempli cette obligation après avoir été gracié, motif de rejet d’une candidature selon le code électoral sénégalais. Il reste à voir qui, parmi les 79 candidats déclarés, figurera sur la liste restreinte des candidats officiels, vers le 20 janvier 2024.
