Des essais cliniques explorent des techniques pour atténuer la neuropathie induite par le taxane chez les patientes atteintes d’un cancer du sein.
Une étude a examiné l’impact du refroidissement des mains et de la compression des mains sur le risque de neuropathie induite par le taxane chez les femmes atteintes d’un cancer du sein primaire.
Détails de l’étude
Le refroidissement des mains a été réalisé avec un gant congelé. La compression des mains a été appliquée par deux gants chirurgicaux (une taille plus petite que la taille ajustée) 30 minutes avant, pendant et après l’administration du taxane [[2]]. Le principal critère d’évaluation était la prévention de la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie (CIPN) de grade ≥ 2 [[2]].
Principales conclusions
Les deux interventions ont réduit significativement l’incidence de la CIPN de grade ≥ 2. Dans le groupe de refroidissement des mains, 15 patientes (29 %) avaient une CIPN de grade ≥ 2 dans le bras traité contre 26 patientes (50 %) dans le bras témoin. Dans le groupe de compression des mains, une CIPN de grade ≥ 2 est survenue chez 12 patientes (24 %) dans le bras de traitement contre 19 patientes (38 %) dans le bras témoin.
Les patientes atteintes de CIPN de grade ≥ 2 avaient une qualité de vie globale réduite pendant et 6 à 8 mois après le traitement par taxane.
les chercheurs ont conclu :
« Dans cet essai clinique randomisé, le refroidissement et la compression [des mains] ont été très efficaces et ont réduit significativement le risque de CIPN de haut grade. »
D’autres études ont comparé différentes méthodes de cryothérapie pour prévenir ces effets secondaires [[1]]. Une étude a montré qu’un refroidissement continu des mains et des pieds à l’aide d’hilothérapie offre une meilleure prévention des effets secondaires de grade ≥ 2 signalés par les patients au niveau des extrémités (neuropathie périphérique, douleur et toxicités des ongles) par rapport aux gants congelés [[3]]. Le confort perçu était significativement meilleur pour l’hilothérapie [[3]].
Cryothérapie et Compression pour Prévenir la neuropathie Induite par les Taxanes
La neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie (CIPN) est un effet secondaire fréquent et invalidant des traitements par taxanes chez les patientes atteintes d’un cancer du sein. Des études cliniques explorent différentes techniques pour atténuer ce problème. Une étude récente a évalué l’efficacité du refroidissement et de la compression des mains pour prévenir la CIPN de grade ≥2.
Résultats de l’étude
L’étude a comparé deux interventions : le refroidissement des mains à l’aide d’un gant congelé et la compression des mains avec deux gants chirurgicaux (une taille plus petite que la taille ajustée), appliquées 30 minutes avant, pendant et après l’administration du taxane [[2]].
Tableau récapitulatif:
| Intervention | CIPN de grade ≥2 (bras traité) | CIPN de grade ≥2 (bras témoin) |
|———————-|———————————|———————————|
| Refroidissement des mains | 15 patientes (29%) | 26 patientes (50%) |
| compression des mains | 12 patientes (24%) | 19 patientes (38%) |
Les résultats ont montré une réduction significative de l’incidence de la CIPN de grade ≥ 2 dans les deux groupes de traitement par rapport au groupe témoin. Les patientes ayant développé une CIPN de grade ≥ 2 ont également présenté une diminution de leur qualité de vie pendant et après le traitement. Les chercheurs ont conclu que le refroidissement et la compression des mains étaient très efficaces pour réduire le risque de CIPN de haut grade [[2]].
D’autres études ont examiné différentes méthodes de cryothérapie, notamment l’hilothérapie, qui a démontré une meilleure prévention des effets secondaires de grade ≥2 aux extrémités (neuropathie périphérique, douleur et toxicités des ongles) et un meilleur confort que les gants congelés [[3]]. Des études plus larges sont nécessaires pour confirmer ces résultats et comparer différentes modalités de cryothérapie [[1]].
FAQ
Q : Quels sont les effets secondaires de la CIPN ?
R : La CIPN peut causer des douleurs, des engourdissements, des picotements et une faiblesse dans les mains et les pieds, affectant la qualité de vie.
Q : Existe-t-il d’autres méthodes pour prévenir la CIPN ?
R : Oui,des recherches sont en cours sur différentes approches,incluant d’autres techniques de cryothérapie et des traitements médicamenteux.
Q : Quelle est la durée du traitement par cryothérapie et compression ?
R : Dans l’étude mentionnée, le refroidissement et la compression étaient appliqués 30 minutes avant, pendant et après l’administration du taxane.
Q : est-ce que la cryothérapie et la compression sont adaptées à toutes les patientes ?
R: Il est important de consulter un oncologue pour déterminer si ces méthodes sont appropriées en fonction de la situation clinique de chaque patiente.