Face à une augmentation des cas de chlamydia, de gonorrhée et de syphilis, les autorités sanitaires américaines ont suggéré lundi aux médecins de prescrire de manière préventive un antibiotique à certaines personnes à risque après un rapport sexuel non protégé.
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La doxycycline, un antibiotique développé il y a des décennies, pourra alors être pris dans les 72 heures suivant une relation sexuelle non protégée.
Ce médicament a prouvé, lors d’essais cliniques, une réduction significative du risque d’infection par ces trois maladies (chlamydia, gonorrhée et syphilis) transmissibles sexuellement, lorsqu’il est pris de manière préventive par des hommes gays et des femmes transgenres après un rapport sexuel sans préservatif.
Les nouvelles recommandations des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui doivent encore faire l’objet d’une période de commentaires publics avant leur adoption finale, concernent uniquement ces groupes de personnes considérés comme les plus à risque.
En effet, élargir l’accès à la doxycycline suscite également des inquiétudes: une résistance antibiotique pourrait se développer, en particulier pour la gonorrhée, dont la bactérie mute rapidement. Mais pour le moment, les recherches sur ce sujet sont rassurantes.
Surtout, cet antibiotique représente une nouvelle arme précieuse dans la lutte contre ces infections sexuellement transmissibles. Certains médecins ayant pris connaissance des dernières études scientifiques ont même déjà commencé à le prescrire à cette fin.
Les cas de ces trois infections bactériennes augmentent depuis une décennie et ont atteint 2,5 millions en 2021 aux États-Unis.
Cela est dû en partie au fait que plus il y a d’infections, plus elles se propagent. Mais aussi parce que les préservatifs sont de moins en moins utilisés depuis l’introduction de la PrEP – un médicament pris en prévention du VIH.
« L’innovation et la créativité sont importantes dans le domaine de la santé publique, et nous avons désespérément besoin de nouveaux outils », a déclaré Jonathan Mermin, un responsable des CDC, avant l’annonce, à l’AFP.
