2024-06-17 11:43:31
- L’économie suisse devrait progressivement s’améliorer au cours des prochains mois. C’est la conclusion à laquelle sont parvenues les nouvelles prévisions.
- Le KOF prévoit que la reprise se fera sentir à partir du second semestre.
- Plus précisément, il s’attend à ce que le produit intérieur brut réel (PIB, ajusté aux événements sportifs) augmente de 1,2 % pour l’ensemble de l’année 2024.
Mais pour 2025, ce chiffre sera de 1,8 pour cent, selon un communiqué. La reprise qui se dessine s’explique par l’évolution de la situation en Europe. Selon les prévisions du KOF, la situation devrait s’améliorer, notamment en Allemagne, en France et en Italie. On peut s’attendre à une hausse des dépenses de consommation et à une activité d’investissement accrue.
De meilleures perspectives pour l’industrie
Comme on le sait, la récente évolution inférieure à la moyenne dans ces pays a ralenti l’économie d’exportation suisse. Aujourd’hui, selon le KOF, la dynamique des exportations s’accélère à nouveau. Il prévoit que les exportations de biens et services (hors objets de valeur) augmenteront de 2,9 % en 2024 et de 2,7 % en 2025. En conséquence, selon les prévisionnistes, la création de valeur dans le secteur manufacturier devrait à nouveau augmenter après les derniers trimestres faibles.
Un soutien supplémentaire vient de l’inflation, que le KOF considère désormais comme plus faible (1,3 pour cent en 2024, 1,0 pour cent en 2025). Cette baisse de l’inflation devrait entraîner des augmentations de salaires réels, qui devraient compenser les pertes de salaires réels des deux dernières années. Le marché du travail reste robuste, même s’il n’est pas aussi dynamique qu’il l’était au cours des trois dernières années.
Les guerres comme facteur d’incertitude
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Comme à son habitude, le KOF souligne les risques qui pèsent sur les prévisions. Des effets de second tour inattendus (augmentation des prix en réponse à l’augmentation des coûts) dus à une inflation toujours élevée dans la zone euro et aux États-Unis pourraient assombrir les perspectives optimistes. Du côté positif, une baisse inattendue de l’inflation dans ces deux zones économiques pourrait stimuler le pouvoir d’achat et la consommation privée. Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient sont également un facteur d’incertitude.
En ce qui concerne le PIB suisse déclaré, les prévisions semblent quelque peu différentes. Les prévisions sont ici de 1,6 pour cent pour 2024 et de 1,4 pour cent pour 2025. Cependant, ces valeurs sont faussées par les grands événements sportifs comme les Jeux Olympiques et le Championnat d’Europe de football. En toile de fond, les paiements de licences aux associations sportives internationales basées en Suisse, qui ne disent rien de la situation économique.
Selon le KOF, l’évolution de l’inflation permet également à la Banque nationale suisse (BNS) de réduire encore les taux d’intérêt. Elle s’attend à ce que le taux d’intérêt directeur soit ramené à 1,25 pour cent jeudi prochain, puis à 1,00 pour cent en mars 2025. Cela aiderait également l’économie.
Le Seco est également optimiste
Les économistes fédéraux ont légèrement augmenté leurs prévisions de croissance économique pour l’année en cours. Toutefois, une véritable normalisation ne deviendra apparente qu’en 2025. Pour 2024, le groupe d’experts fédéral prévoit désormais une croissance du produit intérieur brut réel (PIB, corrigé des événements sportifs) de 1,2 pour cent, après 1,1 pour cent dans la dernière estimation de mars, comme l’a annoncé le Secrétariat d’État à l’économie (Seco).
Selon les premières estimations, les salaires nominaux augmenteront de 0,6 pour cent en 2024
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Selon une première estimation de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les salaires nominaux devraient augmenter de 0,6 pour cent cette année, selon un communiqué. Le BFS estime l’évolution des salaires nominaux sur une base trimestrielle. La valeur est basée sur les données salariales cumulées et peut changer avec d’autres estimations.
Pour les salariés, les hausses de salaires pourraient donc être à nouveau rongées par l’inflation. La plupart des prévisionnistes s’attendent actuellement à un taux d’inflation d’environ 1,5 pour cent pour l’ensemble de l’année.
Selon les calculs de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les salaires nominaux ont augmenté en moyenne de 1,7 pour cent en 2023. Cependant, en tenant compte d’un taux d’inflation annuel moyen de +2,1 pour cent, les salaires réels ont baissé en moyenne de 0,4 pour cent. En 2022, selon le BFS, les salaires ont augmenté de 0,9 pour cent en valeur nominale et ont baissé de 1,9 pour cent en valeur réelle.
La prévision pour 2025 reste inchangée à 1,7 pour cent. Cela signifie que la croissance de l’année en cours reste « nettement inférieure à la moyenne », selon le communiqué. La reprise progressive de l’économie mondiale apportera alors un vent favorable. Le groupe d’experts estime qu’en 2025 l’économie mondiale, et en particulier l’Europe, se remettra de la phase de faiblesse des deux dernières années. En conséquence, les exportations et les investissements suisses devraient également reprendre de la vigueur.
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