Prisonniers du black-out à Gaza : « Trois heures par jour à pied pour 15 minutes d’internet »

RAFAH — J’ai marché des heures pour obtenir des informations. Je me sentais aveugle, incapable de voir ce qui arrivait à mon pays et à mes proches. Je l’ai fait pendant la panne de télécommunications de huit jours qui a frappé le bande de Gaza, la plus longue interruption téléphonique et Internet depuis le début de la guerre. Je ne peux plus utiliser la voiture, je n’ai pas d’argent pour payer les 50 dollars que coûte aujourd’hui un litre d’essence, alors chaque jour je marchais une heure et demie pour aller à la frontière avecEgypteoù un de mes amis a réussi à utiliser les réseaux égyptiens, puis à marcher encore une heure et demie pour rentrer chez lui.