Le monde littéraire néerlandais a accueilli une nouvelle voix avec l’arrivée remarquée de Safae el Khannoussi.Son roman,*Oroppa*,a suscité l’enthousiasme. Il a été salué comme le meilleur livre de l’année. Des critiques ont souligné la richesse des récits imbriqués. Une auteure a décrit l’expérience de lecture comme « une immersion totale ».
La reconnaissance s’est étendue au circuit des prix littéraires. *Oroppa* a figuré sur la liste restreinte du Prix Libris de Littérature et du Prix Boon pour la fiction et la non-fiction.
Safae el Khannoussi est une philosophe politique travaillant sur une thèse sur les prisons nord-africaines. Elle a consacré sept années à l’écriture d’*Oroppa*, un roman portant le nom arabe marocain de notre continent. Son travail a été nourri par des voyages entre Amsterdam, Le Caire, Paris, Tunis et Rabat.
*Oroppa* explore les récits d’Européens souvent marginalisés. Pour ces personnages, Oroppa se révèle être un lieu impitoyable. Loin des promesses, ils y découvrent froideur, indifférence et cruauté. Le roman se distingue par son style brillant, son humour et son tourbillon de récits entrelacés.
Au cœur du récit se trouve Salomé Abergel, une artiste juive marocaine née en 1957. Étudiante, elle est emprisonnée au Maroc pour sa participation à des manifestations contre le régime de Hassan II. Après cinq ans de détention, elle devient une artiste reconnue à Amsterdam. L’apparition soudaine de son tortionnaire la pousse à fuir en Tunisie.
L’intrigue se complexifie avec l’exploration des vies de personnages secondaires. Hbib, un ancien acrobate devenu restaurateur, Hind, une jeune employée, Irad, un serveur, et le Pèlerin, le tortionnaire de Salomé, enrichissent l’univers du roman. Leurs liens avec Salomé se dévoilent progressivement.
*Oroppa* est un chef-d’œuvre post-postmoderne qui n’a rien à envier à un roman de Salman Rushdie. El Khannoussi écrit des histoires dans des histoires dans des histoires, et entraîne sans effort le lecteur dans le présent, le passé et l’imagination.
La critique Maria Vlaar a souligné cette complexité narrative.
Oroppa est un roman tout à fait unique sur les traces profondes que laissent les traumatismes, mais aussi sur la résilience et la joie.
Le jury du Prix Boon a mis en avant la singularité du roman.
je suis abasourdie. C’est un peu comme un cauchemar où l’on se retrouve soudain sur scène et où l’on ne se souvient plus de son texte.
Safae el Khannoussi a exprimé sa surprise et son émotion.
Aline Sax a remporté le prix Boon pour la littérature jeunesse avec *Wat ons nog rest*.Ce roman offre une vision poignante de Berlin à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale vue du point de vue des perdants : c’est rare dans la littérature jeunesse.Et écrit en vers libres de surcroît : c’est également assez unique dans la littérature jeunesse néerlandophone.
Le jury a salué l’originalité de la perspective et de la forme.
Aline Sax, également historienne, a mené des recherches approfondies pour son roman. Elle a cherché à traduire le sentiment de désespoir qui régnait à Berlin.
Pendant des années, je n’ai pas réussi à traduire toutes les recherches que j’avais faites, toutes les impressions que j’avais enregistrées, dans une langue capable de transmettre ce sentiment de désespoir.
Elle a trouvé la solution dans le vers libre.
Je ne voulais pas être trop explicative, alors j’ai utilisé les outils de la poésie : enjambements, rythme, son et surtout le blanc, beaucoup de blanc.
Au center du roman se trouve henrike,une jeune femme de 17 ans. Elle se réfugie dans la cave de son immeuble avec sa mère, un groupe de voisins. ils entendent l’approche des soldats soviétiques. Henrike est confrontée à la violence et à la perte. Elle part à la recherche de sécurité.
*Wat ons nog rest* est un roman qui aborde la cruauté tout en mettant en avant la résilience.
On pourrait appeler cela un pari risqué, mais le jury préfère l’appeler un tour de force.
Le jury a souligné la force du roman.
J’aimerais pouvoir dire que c’est une histoire dystopique, mais en tant qu’historienne, il est effrayant de voir à quel point mon livre est actuel – les parallèles sont effrayants.
aline Sax a souligné la résonance contemporaine de son œuvre.
les deux lauréats ont reçu une récompense de 50 000 euros et une bague en argent.
le public a fait des choix différents de ceux des jurys professionnels. Evelien De Vlieger et Jan Hamstra ont remporté le prix du public pour la littérature jeunesse avec *Het grote kippenboek*. Il s’agit d’un ouvrage de non-fiction sur les poules.
Il est temps que nous revoyions la poule comme un animal, et pas seulement comme une source de viande.
Evelien De Vlieger a plaidé pour une meilleure considération des poules.
Evelien m’a entraîné dans son amour pour les poules, et j’ai essayé de les représenter comme les animaux extraordinaires qu’elles sont.
Jan hamstra a exprimé son admiration pour ces animaux.
Le prix du public pour la fiction et la non-fiction a été décerné à *De levens van Claus*, la biographie d’Hugo Claus par mark schaevers.
Son principal mérite est de présenter, en près de mille pages, un récit méticuleux, coloré et toujours stimulant, de situer la vie de Claus dans son époque, tout en laissant intacte l’intégrité de son œuvre, aussi vaste que diverse.
Marc Reynebeau a souligné la qualité de la biographie.
Schaevers a rappelé les derniers mots publics de Claus.
Oroppa et Wat ons nog rest : Les Prix Littéraires Néerlandais Dévoilent Leurs Lauréats
Table of Contents
Oroppa de Safae el Khannoussi et Wat ons nog rest d’Aline Sax ont été récompensés lors des prix littéraires néerlandais.
Safae el Khannoussi et Oroppa : un Chef-d’Œuvre Post-Postmoderne
Résumé : Oroppa, le roman de Safae el Khannoussi, explore les destins d’Européens marginalisés, confrontés à la froideur en “oroppa” (l’Europe, en arabe marocain). Il met en scène Salomé Abergel, une artiste juive marocaine, et des personnages secondaires, révélant les traces des traumatismes, la résilience et la joie.
Particularités : Style brillant, humour, récits entrelacés, et une structure narrative complexe.
Récompense : Figure dans la liste restreinte du Prix Libris de Littérature et du Prix Boon.
Aline Sax et wat ons nog rest : La Seconde Guerre Mondiale Vue de l’Intérieur
Résumé : Wat ons nog rest d’Aline Sax, roman pour la jeunesse, raconte l’histoire d’Henrike, une jeune femme découvrant la violence et la perte lors de la Seconde Guerre Mondiale à Berlin.
Particularités : Viewpoint unique, écrite en vers libres pour traduire le désespoir, et aborde la cruauté tout en soulignant la résilience.
Récompense : Prix Boon pour la littérature jeunesse.
FAQ
Q : Quel prix a remporté Oroppa?
A : Le meilleur livre de l’année, et a figuré sur la liste restreinte du Prix Libris de Littérature et du Prix Boon.
Q : De quoi parle Wat ons nog rest ?
A : Du désespoir de Berlin à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Q : Qui a remporté le prix du public pour la littérature jeunesse?
A : Evelien De Vlieger et Jan Hamstra pour Het grote kippenboek.
Q : Qui a remporté le prix du public pour la fiction et la non-fiction?
A : Mark Schaevers pour De levens van Claus.
Q : Quel est le sujet de thèse de Safae el Khannoussi?
A : Les prisons nord-africaines.