La disponibilité d’une première pilule contre la dépression post-partum approuvée en août dernier aux États-Unis soulève maintenant des questions en matière d’accessibilité.
• À lire aussi: Une première pilule contre la dépression post-partum approuvée aux États-Unis
• À lire aussi: Les États-Unis autorisent un comprimé contre la dépression post-partum
En effet, le médicament Zurzuvae, approuvé par la Food and Drugs Administration (FDA), sera disponible aux consommateurs en décembre prochain.
Celui-ci se détaillera à près de 16 000 $US (22 000 $CA) aux deux semaines alors que la plupart des antidépresseurs sont vendus au coût approximatif de 20$ par mois, selon les informations de CNN.
Dr Katrina Furey, psychiatre en pratique privée spécialisée dans la santé mentale des femmes et la psychiatrie reproductive, et instructrice clinique à l’Université de Yale, a déclaré: «Il reste à voir combien les compagnies d’assurance couvriront ou si elles exigeront que les femmes “échouent” au traitement avec des ISRS moins chers avant de payer pour ce nouveau traitement». Elle a également ajouté: «J’espère que son prix ne sera pas un frein à l’accessibilité de ce traitement.»
Actuellement, les options pour traiter la dépression post-partum par voie orale sont les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine ou ISRS, des antidépresseurs qui «mettent des semaines à agir et doivent continuer à être pris quotidiennement pendant au moins six à 12 mois», d’après Dr Katrina Furey.
La dépression post-partum touche environ 1 personne sur 8 ayant un bébé, selon une étude des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.
«Au Canada (en 2019), près d’une mère sur quatre (23 %) ayant accouché récemment a déclaré avoir eu des sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux», avance Statistique Canada.
