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Procès du fondateur de Wikileaks : la dernière chance d’Assange à Londres

by Nouvelles
Procès du fondateur de Wikileaks : la dernière chance d’Assange à Londres

2024-02-21 11:42:00

Les avocats du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, s’opposent à son extradition vers les États-Unis dans le cadre d’une procédure d’appel cruciale.

Stella Assange, l’épouse du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, devant le palais de justice de Londres mardi Photo : Toby Melville/Reuters

LONDRES taz | « Julian Assange serait très ému que vous soyez tous venus. Quoi qu’il arrive, continuez ainsi », a déclaré mardi matin Stella Assange, l’épouse de Julian Assange, détenu dans la prison britannique à sécurité maximale de Belmarsh depuis cinq ans, devant les personnes rassemblées à la Haute Cour de Londres.

L’audience finale de deux jours, qui a débuté mardi, pourrait aboutir à l’expulsion immédiate d’Assange et à son transfert vers les États-Unis si les arguments de la défense sont rejetés. Seul un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avec une injonction provisoire immédiate pourrait alors empêcher cela. Si la défense a raison, l’affaire sera réexaminée.

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a obtenu plus de 700 000 fichiers secrets américains par l’intermédiaire de l’informaticien militaire américain Bradley Manning (aujourd’hui Chelsea Manning) et les a publiés en 2010. Assange doit désormais être extradé en vertu d’un accord d’expulsion entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Il fait face à des poursuites pénales aux États-Unis pour 18 chefs d’accusation, dont des accusations d’espionnage, et une peine de prison pouvant aller jusqu’à 175 ans.

La défense d’Assange a fait valoir mardi que lors d’un appel en 2021, le juge de l’époque avait ignoré des questions importantes et avait donc commis une erreur dans son verdict. Elle avait jugé qu’Assange risquait de se suicider en raison de son état mental dans les prisons américaines ADX et ne devait donc pas être expulsé. Mais après des assurances diplomatiques des États-Unis, l’expulsion a été approuvée par une autorité supérieure.

La défense cite la convention des droits de l’homme

La défense d’Assange a déclaré mardi qu’il n’existait aucun précédent en matière de poursuites pénales contre des publications journalistiques aux États-Unis et qu’Assange ne pouvait pas prévoir de conséquences pénales pour ses publications.

Une expulsion violerait donc principalement les articles 5 et 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Il y a eu des poursuites contre des personnes qui avaient prêté serment. Mais même dans ce cas, il est de plus en plus important de se demander si les informations révélées étaient dans l’intérêt public et s’il existait d’autres moyens de tirer la sonnette d’alarme au sein d’une organisation. Mais c’était juste le problème de Manning.

Selon la défense, Assange avait procédé à la collecte d’informations journalistiques légalement autorisées dans l’intérêt du maintien de la démocratie. Cela n’a rien d’inhabituel dans le cas d’informations relatives à la sécurité de l’État. Les informations authentiques et véridiques publiées par Assange ont non seulement conduit à des poursuites judiciaires au Pakistan, devant la Cour pénale internationale et la CEDH, mais elles ont également modifié les méthodes utilisées dans les guerres et ont même contribué à leur fin.

Selon les avocats d’Assange, il n’a pas été prouvé que les personnes citées dans les publications en ont subi un préjudice et que tout préjudice éventuel est contrebalancé par l’intérêt public.

Avocats : les États-Unis agissent pour des motifs politiques

Expulser Assange violerait également les motivations clairement politiques des États-Unis pour se venger de lui. L’accord d’expulsion entre la Grande-Bretagne et les États-Unis interdit les expulsions motivées par des motifs politiques.

Les informations qui sont sur Yahoo Actualités ont été publiés ont montré qu’il y avait des plans pour kidnapper et tuer Assange, pour lesquels Wikileaks a été classé comme service de renseignement ennemi non étatique.

Il existe également un risque que de nouvelles accusations soient portées contre Assange aux États-Unis, ce qui pourrait conduire à la peine de mort, surtout si Donald Trump redevient président des États-Unis. Il n’est pas non plus clair si Assange, en tant qu’étranger dont les publications ont eu lieu à l’étranger, bénéficie de la protection du premier amendement.

Les avocats américains doivent s’exprimer mercredi. Assange lui-même n’était pas présent au tribunal mardi parce que son état de santé n’était pas bon, ont indiqué ses avocats. Au départ, on ne savait pas exactement quand une décision serait prise. Il est prévu que cela ne soit pas annoncé immédiatement après la deuxième journée d’audience.



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