Procès pour approbation de génocide : l’affaire des funérailles controversées

En fin novembre dernier, Pascal et Andy ont été convoqués devant la justice carolo. Aurélien, quant à lui, avait choisi de ne pas se présenter. Accusés d’approbation de génocide et d’incitation à la haine raciale, Pascal et Andy ont confirmé leur participation à des funérailles particulières. Les deux amis ont affirmé n’avoir commis les faits que dans le cimetière de Dampremy et ont déclaré qu’il “n’était en aucun cas question d’inciter à la haine.” Pascal a précisé en disant qu’il était un simple “suiveur”. “Comme tout le monde faisait le geste, alors je l’ai fait. Je ne voulais pas être le seul à ne pas le faire.” Soupçonné d’avoir organisé les funérailles, Andy a juré qu’il n’avait pas joué ce rôle.

Le temps qui passe profite aux prévenus

En se portant partie civile pour un euro symbolique, la Ville de Charleroi a voulu rappeler sa lutte quotidienne contre les comportements antisémites. Selon l’avocat de la Ville, les prévenus ont “exprimé leur adhésion au nationalisme radical et approuvé l’antisémitisme, le racisme et la Shoah” en agissant ainsi. Unia, une institution publique indépendante luttant contre la discrimination et défendant l’égalité en Belgique, s’est également portée partie civile pour souligner la dangerosité des profils des prévenus et la menace qu’ils représentent dans une société démocratique.

Comme plaidé par les deux avocats de la défense, le dépassement du délai raisonnable a été retenu pour les trois prévenus. Même jugé par défaut, Aurélien a obtenu une simple déclaration de culpabilité. Si Pascal et Andy plaidaient la “stupidité” pour expliquer leur comportement, la justice a tout de même retenu dans son jugement que le “salut nazi est un geste notoire et connu de tous”.