2024-10-23 11:23:00
“Nous partageons bien sûr l’objectif de réduire les délais de prestation des soins, mais ce projet de loi présente des enjeux critiques et des lacunes qui risquent de produire l’effet inverse”. C’est ce qu’a souligné le secrétaire national de Nursind, Andrea Bottega, qui a été entendu par la commission sénatoriale des affaires sociales sur la disposition relative aux listes d’attente.
“Le Parlement a engagé le gouvernement sur un amendement à la loi sur les professions de santé (de 1999, ndlr) qui permettrait de reconnaître des activités actuellement formellement dévolues aux médecins, mais fréquemment exercées par des infirmiers. C’est un changement que nous espérons , car non seulement cela valoriserait une profession aujourd’hui en chute libre en termes d’attractivité, mais cela encouragerait également la mise en œuvre de solutions organisationnelles efficaces pour réduire les listes d’attente et optimiser l’utilisation du temps médical lors des premières visites”.
Par ailleurs, prévient la direction du syndicat, « parler du médecin qui est « exclusivement » responsable du diagnostic risque de bouleverser une pratique consolidée depuis des décennies dans le secteur de la santé, ignorant ainsi les diagnostics posés par le psychologue plutôt que par l’infirmière. Nous demandons donc de préciser qu’il s’agit de diagnostic médical ou de supprimer le terme « exclusif ». Dans le cas contraire, c’est en fait tout le système lié à la surpopulation des urgences qui devrait être revu alors que des modèles comme le triage intra-hospitalier devraient l’être. voire même être éliminée puisque les activités exercées par les infirmières – qui impliquent une évaluation clinique – finiraient par constituer le délit d’exercice abusif de la profession médicale”. Enfin, les mesures concernant l’approbation des budgets des associations professionnelles sont mauvaises : « Donner aux ordres la possibilité de décider de manière autonome (par l’intermédiaire du conseil d’administration) l’augmentation de l’impôt annuel à payer et d’approuver le budget, sans aucune par rapport aux enregistrés et sans être soumis à l’évaluation de la Cour des Comptes – a conclu Bottega – c’est à toutes fins utiles une mesure antidémocratique”.
Reproduction réservée © Copyright ANSA
#Professions #santé #Infirmière #Questions #critiques #dans #projet #loi #Santé
1729674457