Le cinquième et dernier cycle de négociations prévu (INC5) sur un traité des Nations Unies visant à mettre fin à la pollution plastique s’est terminé la semaine dernière à Busan, en Corée du Sud. Même si cela n’a pas abouti à l’accord souhaité par Unilever – et d’autres entreprises –, nous avons réussi à éviter le pire scénario d’un traité volontaire.
Ed Shepherd était à Busan pour représenter le Coalition des entreprises pour un traité mondial sur les plastiquesqu’Unilever copréside. Nous l’avons rencontré pour savoir ce qui s’est passé – et ce qui ne s’est pas passé – lors des négociations.
Ed, pouvez-vous partager quelques titres de la réunion ?
Ce fut un réel plaisir d’être à Busan pour les négociations. Mes espoirs étaient grands, mais la réalité est qu’aucun accord n’a été conclu. La bonne nouvelle est que la décision a été prise de reprendre la session lors d’une réunion « INC5.2 » en 2025, une prochaine étape pragmatique étant donné où nous en sommes.
Malgré l’absence d’accord, j’ai été encouragé de constater des progrès significatifs de la part de la majorité des pays sur certains sujets critiques et un accord pour utiliser le texte du Président. [for the prospective treaty] pour la reprise de la séance.
Le processus reste toutefois difficile. Un petit groupe de nations continue d’avoir une vision différente du traité. Il existe un risque que le processus se transforme en négociations interminables, sans parvenir à mettre en place des règles mondiales claires dont les entreprises et les investisseurs ont besoin de toute urgence pour contribuer à faire évoluer les solutions.
Les gouvernements sont-ils d’accord avec la nécessité de règles mondiales ?
Ces négociations durent depuis quelques années et c’était la première fois que la majorité des pays se réunissaient et se mettaient d’accord sur un terrain d’entente ambitieux.
Les articles 3 et 6 sont essentiels à l’efficacité du traité, et la formation de ces deux groupes est très encourageante. C’est le leadership dont nous avons besoin, et c’est un signal clair que la plupart des pays n’accepteront pas un traité peu ambitieux.
Comment cet alignement se transforme-t-il en texte pour le traité ?
Là encore, pour la première fois dans le processus, nous disposons désormais d’un texte simplifié qui a été accepté comme base des négociations en cours. Même si tous les éléments essentiels sont inclus, certains domaines ne sont pas suffisamment solides pour offrir la clarté et l’harmonisation dont l’entreprise a besoin.
Un exemple est la responsabilité élargie des producteurs (REP), qui constitue le moyen le plus efficace de développer les infrastructures de collecte et de transformation. Le texte actuel encourage simplement les gouvernements à mettre en œuvre la REP – cela doit être renforcé de toute urgence lors de l’INC5.2. Nous avons non seulement besoin d’une garantie obligatoire que la REP sera mise en œuvre, mais elle doit également être mise en œuvre selon les mêmes principes fondamentaux dont nous savons qu’ils fonctionnent – par exemple, être réglementé par le gouvernement et géré par l’industrie, et avoir des frais éco-modulés pour augmenter la recyclabilité et améliorer les choix de matériaux.
Les frais éco-modulés permettent aux producteurs de se voir facturer des frais différents en fonction de la recyclabilité de leurs emballages. En d’autres termes, les emballages plus faciles à recycler sont moins facturés à la tonne que les emballages plus difficiles à recycler.
Alors, que se passe-t-il ensuite ?
Un engagement politique accru est nécessaire de la part des capitales du monde entier pour tenter de surmonter les défis qui subsistent.
La majorité des États signalent clairement la nécessité d’aller de l’avant dans les actions qui, nous le savons, doivent être prises.
Si l’impasse ne peut être sortie de l’INC5.2, les nations qui souhaitent un traité adapté à leurs objectifs doivent explorer toutes les options qui s’offrent à elles.
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