Projet de loi BELA : ActionSA envisagera une action en justice si Ramaphosa signe le projet de loi

ActionSA est déçue mais pas surprise que malgré les efforts intensifs de la société civile, des enseignants et des partis politiques, le projet de loi BELA, qui présente des défauts, soit promulgué.

Si la DA était effectivement partie prenante de la Grande Coalition, la signature du projet de loi BELA aurait dû être suspendue. Cependant, le président Ramaphosa semble déterminé à faire peu de cas du ministre de l’Éducation de base, qui s’oppose au projet de loi.

Ce matin encore, John Steenhuisen a menacé de se retirer de ce mariage de convenance si la loi était signée. Le moment est venu de joindre le geste à la parole et de protéger les intérêts de millions d’enfants et d’enseignants. S’ils ne le font pas, ils confirmeront qu’ils sont prêts à renoncer à la sauvegarde du peu d’intégrité qui reste dans notre système éducatif au profit de la conservation des SUV allemands et des avantages ministériels.

L’intention communiquée par le ministre est venue comme un soulagement en juillet après la position obstinée adoptée par l’ANC dans la 6e administration, qui était déterminé à faire passer une législation qui ne servirait sans aucun doute qu’à aggraver les défis en introduisant une série de propositions qui manquent de cohérence et ne parviennent pas à s’aligner sur les besoins et les réalités réels de notre paysage éducatif.

Il semblerait que ces protestations aient été ignorées alors que la signature de ce texte de loi gravement imparfait doit être approuvée par le Président vendredi.

Au service des apprenants, ActionSA envisagera ses options pour rejeter la signature de ce projet de loi.

Si les intentions affichées par le projet de loi BELA sont louables, ce dernier revient à s’arroger le pouvoir du ministre de l’Éducation de base, qui pourra fixer la politique linguistique d’une école, indépendamment de ce que décide le conseil d’administration de l’école (SGB), et limite la capacité des parents à décider s’ils souhaitent scolariser leurs enfants à la maison. En outre, le projet de loi propose l’inclusion bienvenue de la classe R obligatoire pour tous les élèves, mais sans une compréhension claire du cadre du programme, la question de son accessibilité financière suscite des inquiétudes.

C’est pourquoi ActionSA estime qu’une évaluation complète du coût de l’enseignement obligatoire de niveau R doit être réalisée avant que le projet de loi ne soit approuvé par le président Ramaphosa. L’environnement d’apprentissage propice que fournit l’enseignement à domicile doit être reconnu et les SGB doivent conserver le contrôle de la politique linguistique de leurs écoles respectives. Les SGB doivent également être habilités à déterminer et à autoriser les pratiques religieuses dans les écoles publiques tout en respectant les droits et les croyances de tous les Sud-Africains.

ActionSA s’oppose également à la levée générale de l’interdiction de vente d’alcool dans les écoles proposée par le projet de loi BELA. Et si nous saluons l’extension des sanctions imposées aux personnes qui perturbent les écoles, nous devons veiller à ce que le projet de loi protège suffisamment le droit de manifester pacifiquement.

Nous sommes déterminés à améliorer le système éducatif défaillant de l’Afrique du Sud, où 80 % des écoles publiques sont considérées comme dysfonctionnelles, où 8 écoliers sud-africains sur 10 ont du mal à comprendre le sens de la lecture à l’âge de 10 ans et où 40 % des élèves de première année abandonnent leurs études. Mais nous pensons qu’une approche globale et chirurgicale est nécessaire pour résoudre ces problèmes profondément enracinés dans notre système.

Lisez la soumission d’ActionSA sur le projet de loi BELA ici.

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