La couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus (CC) et du cancer colorectal (CCR) est augmentée en proposant l’auto-prélèvement aux femmes en retard lorsqu’elles se présentent au dépistage du cancer du sein (CS), selon une étude récente publiée dans Médecine PLOS.
Les obstacles temporaires ou les oublis sont des raisons fréquentes de non-participation aux programmes de dépistage, ce qui indique la nécessité d’interventions pour réduire ces obstacles et d’autres. Un exemple d’intervention visant à augmenter les taux de dépistage du cancer est la fourniture de kits d’auto-prélèvement et la proposition de plusieurs interventions en même temps.
Les recherches ont montré que la participation initiale à un seul programme de dépistage permettait d’améliorer la participation à d’autres programmes de dépistage. Par conséquent, le dépistage du cancer du sein peut être l’occasion de proposer aux femmes un dépistage auto-échantillonné du cancer du sein et du cancer colorectal.
Des chercheurs ont mené une étude pour déterminer si le dépistage du cancer du sein permettait de proposer un dépistage auto-échantillonné du cancer du sein et du cancer colorectal aux femmes en retard de traitement. L’essai a été mené dans la région du centre du Danemark (CDR), où le dépistage du cancer du sein est proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 69 ans.
Au CDR, le dépistage du CC est proposé aux femmes âgées de 23 à 64 ans, et celles âgées de 50 à 64 ans sont soumises à un dépistage tous les 5 ans. Un prélèvement cytologique cervical peut être effectué lors d’un examen pelvien par un médecin généraliste, après quoi les échantillons sont évalués pour détecter les types de VPH à haut risque.
Le test immunochimique fécal (TIF) est proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Les échantillons sont analysés pour déterminer le taux d’hémoglobine, avec une valeur seuil de 100 ng.
Les participantes à l’étude étaient des femmes qui se présentaient au dépistage du cancer du sein au CDR pendant les jours d’intervention. Seules les femmes âgées de 50 à 64 ans ont bénéficié de l’intervention de dépistage du cancer du sein et seules celles qui avaient reçu leur première invitation au dépistage du cancer colorectal plus de 4 mois et demi avant le dépistage du cancer du sein ont bénéficié de l’intervention du cancer colorectal.
Les jours d’intervention, seule une unité de dépistage sur cinq a accueilli l’intervention, ce qui a donné lieu à une catégorisation de 1:4. Toutes les unités de dépistage du cancer du sein ont bénéficié de 20 jours d’intervention et de 80 jours de contrôle. L’intervention comprenait un assistant de recherche demandant aux patients s’ils souhaitaient effectuer un contrôle le dernier jour de leur dépistage du cancer du sein ou du cancer colorectal.
L’auto-prélèvement du VPH a été proposé comme intervention aux femmes en retard de grossesse au moyen d’un brossage vaginal (Evalyn Brush, Rovers Medical Devices, Pays-Bas). Pour le dépistage du cancer colorectal, un TIF a été proposé pour la détection de traces de sang. Un dépistage standard a été proposé aux femmes du groupe témoin.
Les différences de couverture du dépistage du CC et du CCR à 6 mois ont été comparées entre les groupes d’intervention et de contrôle comme critère principal. Ce critère a été évalué chez les femmes en général et chez celles qui avaient dépassé la date d’intervention.
L’analyse finale a porté sur 27 116 femmes, dont 5 618 dans le groupe d’intervention et 21 498 dans le groupe témoin. L’âge, les facteurs sociodémographiques et les antécédents de dépistage étaient similaires dans les deux groupes. Un retard de dépistage au départ a été signalé chez 8,6 % des femmes du groupe d’intervention et 8,2 % du groupe témoin.
Une augmentation de la couverture du dépistage dans le groupe d’intervention à 88,3 % a été signalée six mois après l’intervention. Cela indique une augmentation de 4,8 % supérieure à celle observée dans le groupe témoin.
Dans le groupe d’intervention, 32 % des femmes en retard ont participé au dépistage du CC contre 6,1 % dans le groupe témoin. Les augmentations par rapport au groupe témoin ont été de 26,9 % pour les femmes sous-dépistées contre 24,1 % pour les femmes non dépistées. Un dépistage auto-échantillonné a été déclaré par 83,6 % des femmes.
Une couverture similaire a également été observée entre les groupes au départ pour le dépistage du cancer colorectal. L’augmentation à 6 mois était de 3,8 % supérieure dans le groupe d’intervention par rapport au groupe témoin, atteignant 79,8 %.
La participation au dépistage du cancer colorectal a été signalée chez 23,8 % des femmes en retard dans le groupe d’intervention contre 8,9 % dans le groupe témoin. Chez les femmes sous-dépistées et non dépistées, les augmentations dans le groupe d’intervention étaient respectivement de 18,9 % et 12,2 %.
Ces résultats ont montré l’efficacité des examens de dépistage du cancer colorectal et du cancer colorectal, ainsi que de l’auto-prélèvement chez les femmes en retard de traitement, lors du dépistage du cancer colorectal. Les chercheurs ont conclu qu’il y avait des avantages à intégrer des offres de dépistage combinées au sein des services de santé publique.
Référence
Helgestad A, Larsen M, Njor S, Tranberg M, Petersen L, Andersen B. Augmenter la couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus et colorectal en optimisant la participation au dépistage du cancer du sein : un essai croisé randomisé en grappes. PLOS Médecine. 2024. doi:10.1371/journal.pmed.1004431
2024-08-26 22:32:06
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