C’est le dernier jour des manifestations organisées par le principal parti d’opposition au gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan, pour protester contre la détention du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu [[1]]. La population a exprimé sa solidarité en répondant massivement à l’appel de l’opposition, remplissant pour la sixième journée consécutive la place de Sarachane, devant la mairie d’Istanbul, mais aussi ankara et Izmir.
Erdogan a répondu à distance à ce rassemblement. Le dirigeant turc a réaffirmé que « les rues de la Turquie ne finiront pas entre les mains de terroristes » et a lancé un avertissement au parti d’opposition républicain : « Vous vous êtes engagés dans une impasse ». Des propos aux accents menaçants qui ne semblent pas intimider les dizaines de milliers de personnes haranguées par le secrétaire du parti.
Ce dernier a rendu visite à Imamoglu en prison, a transmis à la foule les salutations et remerciements du maire, a rappelé l’arrestation de huit journalistes et a appelé au boycott d’entreprises, centres commerciaux, chaînes de restauration et agences de presse considérés comme proches du gouvernement. Ce sixième rassemblement consécutif devant la mairie a été précédé par une marche de milliers d’étudiants descendus dans la rue pour protester contre le gouvernement [[3]].
Un cortège colouré de jeunes de différentes universités a entonné des chants et des slogans contre Erdogan sous le regard de la police, qui n’est pas intervenue. Outre les étudiants, de nombreux universitaires ont répondu à l’appel d’un syndicat et ont participé à une grève. La justice a ouvert une enquête contre ce même syndicat.
Au cours des dernières 48 heures, les affrontements ont diminué.Malgré la décision du préfet de prolonger jusqu’au 29 mars l’interdiction des rassemblements, manifestations et défilés, la réaction de la population a été vive.Parallèlement, la réaction de la police s’est limitée à la répression des affrontements et au contrôle des rassemblements plutôt qu’à leur dispersion. Cette situation a contribué à faire baisser le niveau de la confrontation et des heurts,ainsi que le nombre d’arrestations.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé que « depuis le début des protestations, 1 418 manifestants ont été arrêtés » [[2]]. Le procureur a demandé le maintien en détention provisoire de 206 personnes arrêtées ; 92 d’entre elles ont été placées en détention. Parmi les détenus figurent huit journalistes qui effectuaient leur travail sur le terrain.
Le ministère de l’Intérieur communiquera le nom du régent qui remplacera Imamoglu. Pour lui, c’est formellement le dernier jour en tant que maire. Un moment délicat qui pourrait se traduire par une nouvelle vague de colère et de protestation.
Manifestations en Turquie : Le dernier jour de protestation contre la détention d’Ekrem Imamoglu
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Contexte des manifestations
Cet article porte sur le dernier jour des manifestations organisées par le principal parti d’opposition en Turquie. Ces manifestations protestent contre la détention du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu [[1]]. La population a massivement soutenu les protestations, se rassemblant pour la sixième journée consécutive sur la place de Sarachane, devant la mairie d’Istanbul, ainsi qu’à Ankara et Izmir.
Réaction d’Erdogan
Le président Recep tayyip Erdogan a répondu à distance aux rassemblements. Il a affirmé que « les rues de la Turquie ne finiront pas entre les mains de terroristes » et a averti le parti d’opposition républicain, déclarant : « Vous vous êtes engagés dans une impasse ».
Actions de l’opposition
Le secrétaire du parti d’opposition a rendu visite à Imamoglu en prison et a transmis ses salutations et remerciements à la foule. Il a également rappelé l’arrestation de huit journalistes et appelé au boycott d’entreprises, de centres commerciaux et d’agences de presse proches du gouvernement.
Participation étudiante et universitaire
Des milliers d’étudiants ont défilé pour protester, et des universitaires ont rejoint une grève, soutenus par un syndicat. La justice a ouvert une enquête contre ce syndicat [[3]].
Évolution de la situation
Les affrontements ont diminué au cours des dernières 48 heures. Malgré l’interdiction des rassemblements prolongée jusqu’au 29 mars, la réaction de la population a été vive. La police s’est concentrée sur le contrôle des rassemblements plutôt que sur leur dispersion, ce qui a contribué à une baisse de la confrontation.
Arrestations et Détentions
Le ministre de l’intérieur a annoncé l’arrestation de 1 418 manifestants depuis le début des protestations [[2]]. 206 personnes restent en détention provisoire, dont 92 ont été placées en détention. Parmi elles, huit journalistes ont été arrêtés.
Prochaines étapes
Le ministère de l’Intérieur annoncera le nom du régent qui remplacera Imamoglu. ce dernier jour de fonction pourrait entraîner une nouvelle vague de protestations.
Tableau Récapitulatif
| Événement | Détails |
|——————————————-|————————————————————————————————————————————–|
| Contexte | Manifestations contre la détention d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul. |
| Réaction d’Erdogan | Déclaration contre les manifestants,accusant de terrorisme. |
| Actions de l’Opposition | Visite à Imamoglu, appels au boycott. |
| Participation | Étudiants,universitaires et population. |
| Nombre d’arrestations | 1 418 depuis le début des protestations. 92 personnes en détention. |
| Prochaines mesures | Nomination d’un régent. |
FAQ
Pourquoi y a-t-il des manifestations en Turquie ?
Les manifestations sont organisées pour protester contre la détention du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.
Quelle est la réaction du gouvernement ?
Le président Erdogan a réaffirmé son opposition aux manifestants,les accusant de terrorisme.
Combien de personnes ont été arrêtées ?
1 418 personnes ont été arrêtées, et 92 sont actuellement en détention.
Que va-t-il se passer ensuite ?
Le ministère de l’Intérieur annoncera le nom du régent qui remplacera Imamoglu.