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« Protester en tant qu’ouvriers agricoles ayant une position de classe », quotidien Junge Welt, 8 janvier 2024

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« Protester en tant qu’ouvriers agricoles ayant une position de classe », quotidien Junge Welt, 8 janvier 2024

2024-01-08 02:00:00

Nadine Weigel/Nadine Weigel/dpa/dpa

Les manifestants défilent déjà dans les centres-villes avant le début officiel de la semaine d’action – comme samedi à Marbourg

L’Association des agriculteurs allemands, DBV, et l’Association des agriculteurs Appeler LSV depuis lundi pour la semaine d’action contre politique agricole dest Coalition des feux de circulation. Vous expliquez pourquoi?

L. G. : Les gouvernements actuels et les plus récents ont tous ignoré les délicates suggestions de redressement socio-écologique de l’agriculture émanant du secteur lui-même. La situation du secteur est précaire dans de nombreux endroits ; depuis des décennies, une politique favorise principalement les grandes entreprises agricoles, l’agriculture industrielle et néfaste pour le climat et l’environnement. Même si nous n’avons pas grand-chose en commun avec DBV et LSV, nous constatons qu’une grande partie du secteur descend dans la rue pour protester contre cette réticence générale au changement. En tant que travailleurs, nous souhaitons également un redressement agricole comme condition préalable à une amélioration durable de nos conditions de travail. Les réductions des subventions au diesel agricole y font obstacle. C’est pourquoi nous, en tant qu’initiative « Métiers Verts », trouvons important de nous joindre aux manifestations, à condition qu’elles ne soient pas clairement de droite, avec un positionnement clair pour notre classe. Et enfin et surtout, mieux nous organiser en tant que travailleurs agricoles.

Les agriculteurs sont privilégiés, aucune autre profession n’est aussi généreusement subventionnée que celle-ci, affirme-t-on depuis des jours dans des médias dits de qualité. Est-ce exact?

PK:

Sans subventions, nous n’aurions aucun moyen de cultiver en Allemagne. Le mot privilège suggère qu’il serait en quelque sorte pratique de travailler dans l’industrie. Ce n’est pas ça. Les agriculteurs travaillent les heures les plus longues du secteur, avec de bas salaires, des risques sanitaires élevés, un stress psychologique élevé et un taux de suicide élevé. Les citadins, en particulier, ignorent souvent la situation précaire et adoptent donc des positions irréalistes. Compte tenu du contexte décrit, il est difficile de parler de « privilèges ».

Certains groupes de gauche considèrent les protestations des agriculteurs comme une révolte réactionnaire de droite. Et toi?

L. G. :

Quoi qu’il en soit, il y a aussi une révolte de droite. Il existe des acteurs de droite dans le secteur agricole qui s’organisent depuis des années et tentent de reprendre les manifestations de manière structurée. Mais ce que nous constatons également, c’est qu’il existe clairement des tendances de gauche et anticapitalistes dans l’industrie. Dans certaines régions, des protestations d’agriculteurs ont désormais lieu, qui montrent clairement une nette opposition à la droite. Il est important de les soutenir et de montrer pourquoi la droite n’est pas derrière les agriculteurs et une transition agricole.

Certains audacieux parlent d’une grève générale dans le cadre de la semaine d’action. Ainsi de l’action directe finale du syndicalisme. Plus qu’une simple phrase creuse ?

L. G. :

Pour l’essentiel, il ne s’agit pas actuellement d’une grève, mais plutôt d’une action organisée d’entrepreneurs. Malheureusement, de notre point de vue, les choses ne s’annoncent pas bien car nous avons en Allemagne un paysage syndical largement apolitique et procapitaliste. Par ailleurs, il n’existe toujours pas d’organisation significative des salariés. C’est précisément pourquoi nous, travailleurs de gauche, devrions nous impliquer si possible.

Le retour en arrière partiel des feux tricolores sur les aides agricoles est-il une volonté de couper le souffle à la contestation ? Ou bien s’agit-il de bien plus que de simples allégements fiscaux ?

PK.:

Les suppressions n’étaient que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le retrait partiel ne changera probablement pas grand-chose à la frustration des agriculteurs, car les causes sont plus profondes. Outre les conditions de travail déjà décrites, il existe une pression sociale croissante sur l’agriculture en faveur de méthodes de culture plus écologiques et d’un élevage adapté aux espèces. Malheureusement, cette conversion n’est souvent pas viable financièrement pour les entreprises. Ce grief s’exprime, entre autres, dans la mort des fermes. Au cours des 15 dernières années, plus d’une entreprise agricole sur trois a fermé ses portes. En outre, cette misère s’exprime par une précarisation accrue de l’industrie, dont souffrent bien sûr en priorité les salariés, en particulier les travailleurs saisonniers migrants.



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