2024-08-06 14:46:56
Au seuil des vacances d’été, une pensée et un adieu à une année riche en événements et en croissance.
Nous voulons dire que nous avons pris conscience que la Place est le lieu de notre rencontre. La Place a progressivement acquis une structure plus certaine, également grâce à la naissance de l’association Forum, nécessaire pour donner force et substance à nos activités, notamment par rapport aux institutions.
La Place, que nous continuons de penser comme un lieu plein de possibilités, a accueilli de nombreuses personnes, camarades, amis, jeunes et vieux, tous attentifs au sens profond de nos actions.
Au cours de l’année, nous avons réussi à maintenir un contact constant, même à distance, et nous espérons pouvoir nous rencontrer plus souvent, comme cela s’est produit à Vigheffio. L’hypothèse d’un événement romain plus important en fin d’année convainc tout le monde. nous nous joindrons à l’appel de la Coordination Nationale de la Santé Mentale.
Entre-temps, il est devenu clair que l’un des horizons du Forum doit se développer avant tout sur la re-proposition des principes, des actions significatives, des transitions et des ruptures qui ont fait notre histoire, et pas seulement la nôtre, face à l’indifférence, à l’oubli, au retour. de mots et de cultures que l’on considérait à tort comme dépassés. L’état actuel des services et des politiques de santé mentale est indéniable et, dans certaines régions, il est absolument incomparable avec l’appel au changement des années 1970.
Le retour en force du pouvoir des académies est un fait.
Ensemble, nous avons décidé qu’il serait important d’avoir une grande initiative qui accueille et oriente les individus et les associations, les personnes expérimentées, à tous les niveaux, pour trouver un dénominateur commun pour contrer le déclin quotidien imparable de pratiques de plus en plus orientées vers la sécurité, la distance et la défense (et maintenant les choix brillants en matière de sécurité et de réification des partis au pouvoir !).
Les mots à mettre en jeu qui nous convainquent le plus concernent le soin, le politique, la dimension éthique, humaine, relationnelle… et les droits.
Une campagne commença à prendre forme qui, sur cette base, ne pouvait s’appeler que “#180benecomune, l’art de rester humain”, (suggestion de Pietro Pellegrini, que nous ne cesserons de remercier).
Une définition extrêmement prégnante de notre objectif. Presque une formule magique… et dès que nous l’avons diffusée en ligne, ce qui nous a également étonnés, de nombreuses personnes se sont inscrites. La volonté de participation, de la part des associations, des individus, des opérateurs, des membres des familles, des personnes expérimentées, était telle que nous ne savons même pas exactement quelle forme prendra la campagne.
Il est apparu immédiatement que dire « 180 » ne signifiait pas nécessairement évoquer le passé mythique, le succès indiscutable sur le plan pratique et institutionnel des changements promus par la loi, et encore moins les souvenirs du anciens combattants mais faire allusion au besoin de comparaisons, de rencontres, d’échanges, de recherche de racines ensemble… et d’essayer d’être dans les choses : susciter des questions, bousculer les “indifférents”, faire face à l’oubli. La réforme du Service National de Santé (et pas seulement en matière de santé mentale) ne consistait pas seulement à affirmer des règles, des procédures, des formes d’organisation mais surtout une invitation aux opérateurs, administrateurs, décideurs politiques à bouleverser le paradigme des soins. .
Au centre ne sont plus les médecins, les diagnostics, les médicaments et la maladie, mais la personne, avec son histoire, sa subjectivité, sa santé, ses soins et ses besoins de vie…
C’est le défi que nous croyions possible et qui a donné force, enthousiasme et fierté aux jeunes opérateurs de l’époque. Nous avons vécu cette loi comme une approche « du rêve de quelque chose ». Un pari qui, déjà à l’époque, était clair, exige d’être soutenu chaque jour dans le quotidien banal, dans les relations comme « dans le choix du camp », dans les alliances, dans le contrôle des pratiques, dans les attaques infinies qui menacent quotidiennement le les personnes qui se trouvent dans cette situation vivent l’expérience du trouble et de la maladie mentale (besoin, solitude, conflit, extrême fragilité, risque). Il faut recommencer à tisser des réseaux, à se retrouver, à valoriser les mille et mille expériences que l’on parvient à découvrir en prêtant attention à ce qui se passe autour de nous…
Souligner l’importance non seulement des bonnes pratiques de service, qui existent aussi, mais surtout de la participation des groupes et des citoyens, des mouvements qui sont dans les choses et qui sont capables d’apporter des expériences et des liens avec le monde réel. ..
Je crois que nous avons commencé à comprendre que les voix autoritaires qui continuent de considérer la saison du changement comme une défaite doivent être écoutées, réfléchir ensemble ou nier ce qui est faussement propagé.
Les gouvernements successifs ont longtemps choisi de ne pas s’attaquer à la santé mentale.
Les deux projets de loi (DDL) présentés au Sénat par le PD et la Gauche, très similaires sur le fond, ont eu le mérite de raviver une certaine attention, limitant un champ de problèmes réels et de solutions possibles. La présentation d’un projet de loi par les forces gouvernementales ces derniers jours… (on retrouve les premiers commentaires de Mezzina et Pellegrini sur le site du Forum).
Quand nous reprendrons en septembre nous aurons de quoi faire !
C’était beau et encourageant de voir la Place prendre forme le 27 juin, lors de la réunion de Vigheffio, en pensant à Mario Tomassini, à la ferme sociale, comme lieu symbolique où, pour la première fois, la construction d’alternatives à l’hôpital psychiatrique s’est révélée possible. Où, il faut le souligner, une belle surprise a été la participation du directeur général de l’autorité sanitaire de Parme. Nous avons entendu des mots que nous n’avions pas entendus de la part d’un administrateur depuis longtemps…
Bien sûr, il n’y a pas eu la conférence de presse prévue, mais plus de 150 personnes se sont réunies, il y a eu un échange animé de propositions, la planification de nouvelles rencontres pour la campagne #180santémentale. Quelle est notre première réponse à ceux qui voudraient ignorer l’importance de la présence des sujets, du territoire, des relations, de la coexistence, en ramenant tout au niveau de la médicalisation, des spécialisations, de l’abandon des sujets les plus fragiles. .
De la réunion de Vigheffio, des propositions et des soutiens sont venus de plusieurs côtés : une réunion à Gorizia, qui sera l’année prochaine une ville de culture, et une autre réunion a été proposée par des amis de Bari, tandis que nous avons été heureux d’écouter la proposition du CNCA (Coordination Nationale des Communautés d’Accueil) qui consacrera un espace à la campagne lors de la conférence annuelle de coordination. La campagne sera prochainement relancée à Lecco, à l’occasion du 10e anniversaire du Forum de Lecco. L’UISP a également proposé une collaboration… Juste pour donner quelques exemples… Les “filles” du Forum de Trieste ont réussi à réunir le Pape François et Marco Cavallo (voir Forum) !!
Il faudra dresser rapidement un agenda des participants à la campagne, signaler les nouvelles entrées, programmer des événements, organiser un secrétariat plus fort pour gérer tout ce qui se passe.
Avec le redémarrage, entre fin août et début septembre, nous devrons nous réunir à nouveau pour définir et planifier les engagements et les programmes. Ce sera un automne qui nécessitera toute notre attention et notre engagement. En espérant que nous serons encore nombreux…
Salutations et bon mois d’août à tous
Forum sur la santé mentale
Carla Ferrari Aggradi, Daniele Piccione, Peppe Dell’Acqua
août 2024
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