Les frappes aériennes pakistanaises contre l’Iran ont tué quatre enfants et trois femmes, a déclaré un responsable local à la télévision d’État iranienne.
Ces frappes font suite à l’attaque iranienne mardi sur le sol pakistanais qui a tué deux enfants dans la province du Baloutchistan, au sud-ouest du pays.
Les médias officiels iraniens ont rapporté jeudi que plusieurs explosions avaient été entendues près de la ville de Saravan, proche de la frontière entre l’Iran et le Pakistan.
Le vice-gouverneur de la province iranienne du Sistan-Baloutchistan, Ali Reza Marhamati, a donné le nombre de victimes lors d’un entretien téléphonique, affirmant qu’au moins sept personnes étaient mortes, dont trois femmes et quatre enfants. Il n’a pas immédiatement précisé.
Ces frappes mettent en péril les relations diplomatiques entre les deux voisins, l’Iran et le Pakistan, doté de l’arme nucléaire, se considérant depuis longtemps avec méfiance face aux attaques des militants.
Les attaques ont également accru la menace d’une propagation de la violence dans un Moyen-Orient perturbé par la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
L’Iran a également mené lundi soir des frappes aériennes en Irak et en Syrie suite à un attentat suicide revendiqué par l’État islamique qui a tué plus de 90 personnes au début du mois. L’Irak a rappelé son ambassadeur d’Iran pour des consultations.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a décrit leur attaque comme « une série de frappes militaires de précision hautement coordonnées et spécifiquement ciblées ».
Un communiqué indique : « L’action de ce matin a été prise à la lumière de renseignements crédibles faisant état d’activités terroristes imminentes à grande échelle.
« Cette action est une manifestation de la détermination inébranlable du Pakistan à protéger et à défendre sa sécurité nationale contre toutes les menaces. »
Plusieurs groupes insurgés opèrent en Iran et au Pakistan, notamment le groupe séparatiste sunnite Jaish al-Adl qui a été visé par Téhéran lors de sa propre frappe. Ils ont tous un objectif commun : un Baloutchistan indépendant pour les zones ethniques baloutches d’Afghanistan, d’Iran et du Pakistan.
La province pakistanaise du Baloutchistan, ainsi que la province iranienne voisine du Sistan-Baloutchistan, sont confrontées à une insurrection de faible niveau de la part des nationalistes baloutches depuis plus de deux décennies.
HalVash, un groupe de défense du peuple baloutche, a partagé en ligne des images qui semblaient montrer les restes des munitions utilisées lors de l’attaque.
Un certain nombre de maisons ont été touchées à Saravan, une ville de la province iranienne du Sistan-Baloutchistan. Il a partagé des vidéos montrant un bâtiment aux murs de boue détruit et de la fumée s’élevant immédiatement après la grève.
L’évolution de jeudi intervient un jour après que le Pakistan a rappelé son ambassadeur à Téhéran en raison des frappes iraniennes de mardi dans la province du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan.
L’Iran a affirmé avoir ciblé des bases d’un groupe séparatiste sunnite. L’attaque a été fermement condamnée par le Pakistan, qui a dénoncé cette attaque comme une « violation flagrante » de son espace aérien et a déclaré qu’elle avait tué deux enfants.
2024-01-18 09:22:26
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