Que se passe-t-il en France ? 3 clés pour comprendre les émeutes

Que se passe-t-il en France ?  3 clés pour comprendre les émeutes

2023-06-30 12:31:48

La mort d’un jeune de 17 ans par les tirs d’un policier a provoqué l’indignation dans les banlieues. Depuis mardi, il y a eu des émeutes, des affrontements violents avec la police et du vandalisme autour de Paris et dans de plus en plus de villes de France.

Mardi, l’adolescente Nahel M., 17 ans, a été tuée par balle sous la menace d’une arme par un policier après avoir tenté de s’échapper d’un contrôle policier. Au début, la version officielle indiquait que le garçon il avait essayé de sauter le contrôle et perquisitionné les officiers et que la police avait agi en état de légitime défense, mais plus tard la viralisation d’une vidéo des événements a forcé la préfecture de police à faire marche arrière et à démentir cette version.

Les images montrent le policier tirant sur l’adolescent depuis la fenêtre ouverte de la voiture. Les deux agents ont déjà été aperçus penchés sur une Mercedes AMG jaune. Lorsque le véhicule avance de quelques centimètres, ils tirent sous la menace d’une arme sur le conducteur, qui meurt moins d’une heure plus tard des suites d’une blessure par balle près du cœur. Dans cette vidéo sur téléphone portable, on entend également le policier menacer le jeune conducteur avant de lui tirer dessus : « Vous finirez avec une balle dans la tête. Et l’autre lui dit : “Tuez-le”. Quelques jours après l’incident, l’officier qui a tiré a été arrêté et est en détention préventive le temps d’enquêter sur les faits.

Le problème des “banlieues”

Les ‘banlieues‘ sont les banlieues parisiennes où il y a un fort pourcentage de la population d’origine étranger. Traditionnellement, ces quartiers ont été des foyers de pauvreté et de rupture sociale abandonnés par les gouvernements français dans lesquels ils se sont généralement produits situations problématiques et où la délinquance et les violences policières ont progressivement augmenté. Début 2017, au milieu d’une vague d’attentats djihadistes, le Parlement français a adopté une loi élargissant l’éventail des circonstances dans lesquelles les officiers peuvent tirer. Depuis ils vont augmenter de 50% les cas dans lesquels les forces de sécurité ont eu recours aux armes à feuselon les données de l’Inspection générale.

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Depuis la révolte de gilets jaunesfin 2018, asphyxié par une lourde main policière inédite depuis des décennies en France (une personne est décédée, près de 30 manifestants ont perdu un œil et cinq sont restés sans main), le maintien de l’ordre divise la société française. Les habitants de la “banlieue”, les militants des mouvements sociaux et les nouvelles générations sont particulièrement critiques à l’égard de la police, tandis que les classes aisées se déclarent inconditionnelles des forces de sécurité face à une prétendue recrudescence de la criminalité, démentie par la données officielles. En revanche, les morts par balles aux mains des forces de l’ordre ont fortement augmenté en France ces dernières années. C’est du moins ce que reflètent les données : 26 personnes sont mortes aux mains de la police Française au cours des cinq dernières années après avoir tenté de s’enfuir avec le véhicule, alors qu’entre 2002 et 2017 il y a eu 17 personnes abattues dans des situations de ce style.

L’équidistance de Macron

Le président français Emmanuel Macron en a adopté un équilibre dans ce conflit qui ne convainc pas les citoyens. Après avoir d’abord affirmé que la mort du jeune de 17 ans était injustifiable, il a déclaré peu de temps après que rien ne justifiait la violence utilisée à la suite des événements des émeutes nocturnes qui ont eu lieu dans les banlieues françaises. Cette réponse du leader centriste n’a satisfait aucune des parties au conflit.



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