Que s’est-il passé, pourquoi et quelle est la prochaine étape ?

Que s’est-il passé, pourquoi et quelle est la prochaine étape ?

Dans un geste surprenant, le président français Emmanuel Macron a appelé hier (dimanche) à la tenue d’élections législatives anticipées dans les trente prochains jours. Qu’est-il exactement arrivé? Et pourquoi? Que pourrait-il se passer ensuite ?

C’est quoi l’histoire?

Selon un article publié par le journal britannique The Guardian, après avoir essuyé une défaite écrasante face au parti d’extrême droite Rassemblement national dirigé par Marine Le Pen lors des élections législatives européennes, le président français a annoncé hier soir de manière inattendue que des élections législatives anticipées aurait lieu.

Selon des prévisions généralement exactes, la liste centriste de Macron, dirigée par l’eurodéputée Valérie Heyer, a obtenu entre 14,8 et 15,2 pour cent lors du sondage européen, soit moins de la moitié des 32 à 33 pour cent enregistrés par le parti du Rassemblement national, dont le principal candidat était le chef du parti. Jordan Bardella.

Macron a été réélu en 2022, son mandat actuel court jusqu’au printemps 2027 et il ne peut pas se représenter.

Quelles sont les raisons de Macron ?

Macron a déclaré que la décision était « lourde » ; Mais il ne peut pas se résigner au fait que « les partis d’extrême droite… progressent partout sur le continent ». Il a ajouté qu’il avait confiance dans les électeurs français et dans « la capacité des Français à faire le meilleur choix pour eux-mêmes et pour les générations futures ».

La coalition centriste du président français a perdu sa majorité parlementaire lors des élections de 2022 et a depuis recouru à l’adoption de lois sans vote à l’Assemblée, en utilisant un outil constitutionnel controversé connu sous le nom de « 49/3 ».

Les analystes s’attendaient depuis longtemps à ce qu’il soit confronté à de graves difficultés au Parlement suite à la lourde défaite du Rassemblement national aux élections européennes, y compris la possibilité d’un effondrement du gouvernement.

Cependant, ce qui s’est passé hier représente un pari énorme ; Le parti de Macron pourrait subir de nouvelles pertes, paralysant ainsi le reste de son mandat présidentiel et donnant peut-être plus de pouvoir à Marine Le Pen.

Il semble que Macron ne compte pas obtenir une majorité : le Front républicain, qui a empêché par le passé la progression du Rassemblement national, s’est considérablement affaibli et la popularité de Macron connaît un déclin constant.

Cependant, la plupart des analystes s’attendent à ce que même si le parti d’extrême droite émerge avec plus de députés, il ne remportera probablement pas non plus suffisamment de sièges pour lui donner la majorité ; Cela signifie que le prochain parlement pourrait être plus chaotique et moins efficace que le parlement actuel.

Comment et quand auront lieu les élections ?

L’article 12 de la Constitution française autorise les présidents à dissoudre l’Assemblée nationale pour résoudre des crises politiques, telles que des conflits permanents et irréconciliables entre le Parlement et l’exécutif.

Les électeurs doivent être appelés aux urnes dans les 20 à 40 jours après la dissolution du Conseil. Le premier tour de ces élections est prévu le 30 juin et le second le 7 juillet.

Quelle a été la réaction du Rassemblement national ?

Bardella a été le premier à exhorter Macron à convoquer des élections législatives anticipées, et il a déclaré à ses partisans après l’annonce des premiers résultats des élections européennes que les électeurs français « avaient exprimé leur désir de changement ». Il a ajouté que le pays « a rendu sa décision et qu’il n’y a pas d’appel ».

Jordan Bardella (AP)

Le Pen, leader du parti et candidate à l’élection présidentielle, a déclaré qu’elle “ne peut que saluer cette décision, qui s’inscrit dans la logique des institutions de la Ve République”, ajoutant que le parti “est prêt à prendre le pouvoir si les Français les gens nous font confiance pour ces prochaines élections législatives.”

Existe-t-il un précédent de dissolution anticipée du président ?

Les présidents précédents ont dissous le Parlement, notamment en 1962, 1968, 1981 et 1988, lorsque le mandat présidentiel était de 7 ans et le Parlement de seulement 5 ans, ce qui signifie que le chef de l’État s’est souvent retrouvé face à une majorité d’opposition à la chambre.

Cela n’a pas toujours été en leur faveur ; En 1997, le président de centre-droit Jacques Chirac a appelé à des élections législatives anticipées, mais la gauche a remporté la majorité, lui laissant ainsi cinq ans de « coexistence ».

Depuis lors, aucun président n’a dissous le Parlement, en partie parce que les mandats présidentiel et parlementaire ont coïncidé en 2000, et depuis lors, les électeurs ont donné à chaque nouveau président une majorité parlementaire, jusqu’à la réélection de Macron.

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