Québec défend le financement des écoles religieuses

(Québec) Le gouvernement Legault défend le financement accordé à plusieurs écoles religieuses, mais le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, entend procéder à des vérifications pour s’assurer qu’elles respectent bien le régime éducatif du Québec.

Publié à 11h46 Mis à jour à 15h12

Tous les députés caquistes ont voté contre une motion présentée jeudi par le Parti québécois qui réclamait notamment la cohérence avec les principes de laïcité et le retrait du financement de ces écoles.

Le premier ministre François Legault a affirmé n’avoir « aucun problème » avec ces établissements, à condition qu’ils respectent le régime éducatif du Québec. Il a plutôt accusé l’opposition de vouloir cesser de financer certains des établissements les plus connus de la province. Parmi lesquels : le collège Brébeuf, le collège Notre-Dame, le collège de Montréal, le collège Jésus-Marie ou encore le Petit Séminaire de Québec. Des établissements pourtant identifiés comme laïcs.

Pendant ce temps, les écoles religieuses subventionnées au Québec n’enseignent pas le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ), a déclaré le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Ce cours, dont l’enseignement est devenu obligatoire depuis la dernière année scolaire, remplace l’ancien cours d’Éthique et culture religieuse (ECR).

Ce dernier cours n’était pas enseigné ou n’était que partiellement enseigné dans plusieurs établissements, dont plusieurs écoles juives de Montréal, avons-nous pu le confirmer. La presse grâce à l’analyse des derniers rapports annuels de la Commission consultative de l’enseignement privé.

Cet organisme du ministère de l’Éducation est chargé d’examiner la situation de chaque établissement d’enseignement privé de la province et de formuler des recommandations quant à l’opportunité ou non de les financer avec des fonds publics.

C’est notamment le cas de l’école communautaire juive Belz, à Outremont, qui a vu son financement renouvelé plus tôt cette année même si elle ne respecte pas le régime éducatif québécois.

Chèques

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a toutefois joué la prudence en affirmant que rien n’indique, pour l’instant, que ces écoles qui n’enseignaient pas le cours ECR n’enseignent pas également le nouveau cours CCQ.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville

Des « vérifications » en ce sens seront effectuées, a-t-il assuré.

« S’ils ne l’enseignent pas, ils devront l’enseigner », a-t-il insisté sans évoquer les conséquences potentielles pour ceux qui ne se conforment pas aux exigences du Québec. « Que se passe-t-il lorsque vous ne respectez pas la loi ? » Il y a des conséquences. Nous verrons lesquels. »

«Une chose est sûre, toutes les écoles du Québec, qu’elles soient publiques, privées subventionnées ou privées non subventionnées, doivent enseigner le contenu du programme éducatif», a-t-il affirmé.

Le gouvernement Legault a été pressé de répondre aux questions sur le financement des écoles religieuses privées en raison du dépôt d’une motion du Parti québécois exigeant d’y mettre fin.

Le parti a ensuite fourni une liste, fruit d’un rapide examen des données de l’Agence du revenu du Canada, de 27 établissements « dont le projet confessionnel est directement énoncé ». Parmi celles-ci, on trouve des écoles chrétiennes, juives et musulmanes.

Étonnamment, le Parti libéral du Québec a voté en faveur de la motion, signe, selon son chef par intérim, Marc Tanguay, qu’elle « évolue ».

#Québec #défend #financement #des #écoles #religieuses

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.