GATINEAU – En cas d’élection partielle, les hommes seront temporairement exclus du processus d’investiture de Québec solidaire afin de laisser la place «uniquement aux femmes ou aux personnes non binaires».
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«On ne détruira pas le patriarcat à coup de suggestions», a déclaré Maïka Sondarjee, une militante solidaire de Hull, au micro. Elle et l’ensemble des délégués du parti réunis en congrès ont adopté à majorité une proposition qui règle la question des hommes jusqu’au prochain congrès, à l’automne 2024.
D’ici là, seules les femmes et les personnes non binaires auront le droit de se présenter sous la bannière solidaire.
Ce mécanisme hors de l’ordinaire a pour objectif «d’augmenter la diversité et d’atteindre la parité au sein du caucus» solidaire.
Deux fois plus d’hommes
Le caucus est actuellement composé de huit hommes et quatre femmes, soit deux fois plus d’élus masculins que féminins.
Simon Piotte, délégué solidaire de Maskinongé, a appuyé l’adoption de cette proposition, soulignant que pour un parti féministe comme QS, «une honte de ne pas atteindre la parité». «Parfois, nous les hommes, il faut se tasser, il faut laisser la place», a-t-il déclaré.
En début de journée, le député solidaire Etienne Grandmont a expliqué : «On veut retrouver cette parité-là le plus rapidement possible. C’est important pour nous. On est un parti féministe. On veut absolument avoir la représentation la plus complète de la population en général».
«Rien de discriminatoire», dit Grandmont
«Il n’y a rien de discriminatoire là-dedans» défend l’élu de Taschereau en répondant aux questions des journalistes.
Selon lui, la proposition débattue au congrès se compare «tout à fait» avec les mesures prises dans l’objectif d’atteindre la parité au sein des conseils d’administration des grandes sociétés d’État.
Lors d’une récente élection partielle dans Jean-Talon, l’establishment de Québec solidaire a tenté d’influencer ses membres pour favoriser une candidature féminine. Or, Olivier Bolduc, qui avait déjà mordu la poussière deux fois dans cette circonscription, a remporté l’investiture avant d’être défait une troisième fois le jour du scrutin.
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