Quel pourrait être le montant des taxes pour les entreprises multinationales qui ne déclarent pas de bénéfices en Roumanie, d’après Ciolacu ?

Marcel Ciolacu, premier ministre de Roumanie et président du PSD, voudrait taxer les multinationales qui ont de faibles marges bénéficiaires pour leurs succursales en Roumanie et qui ont des affaires de plus de 50 millions d’euros en Roumanie avec 1% du chiffre d’affaires, selon certains sources. Les discussions entre libéraux et sociaux-démocrates ne sont pas terminées, mais des sources libérales affirment qu’un accord pourrait être trouvé sur un impôt de 0,5% sur le chiffre d’affaires des entreprises multinationales, dont les affaires dépassent 100 millions d’euros, si l’impôt sur les bénéfices de 16% soit moins de 0,5% du chiffre d’affaires.

Par exemple, la société Profi, l’un des plus grands acteurs de l’économie roumaine et parmi ceux qui ont enregistré des pertes en 2022, sans être touchés par la crise énergétique, comme c’est le cas de l’industrie ou des fournisseurs d’énergie, a réalisé des affaires de 11,6 milliards de lei et une perte nette de 286 millions de lei. En 2021, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 9,5 milliards de lei et des pertes de 131 millions de lei.

Dans ces conditions, Profi n’a payé aucun impôt sur les bénéfices ni en 2021 ni en 2022.

Dans le premier scénario, avec une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires, Profi aurait versé 230 millions de lei au budget de l’État en 2022 et 95 millions de lei en 2021, soit 325 millions de lei au total.

Dans le deuxième scénario, avec une taxe sur le chiffre d’affaires de 0,5%, Profi aurait versé au budget de l’État la moitié du montant, soit 163 millions de lei.

Un autre exemple est Lukoil, qui en 2022 avait un chiffre d’affaires de 13,4 milliards de lei et un bénéfice de 235 millions de lei, soit une marge inférieure à 2 %. En 2022, Lukoil a payé un impôt sur les bénéfices d’environ 38 millions de lei, au taux de 16 %. Avec une taxe sur le chiffre d’affaires de 1%, Lukoil aurait payé 134 millions de lei en 2022, et avec une taxe de 0,5%, la moitié du montant, soit 67 millions de lei.

Selon les données fournies à Ziarul Financiar par le Registre du Commerce concernant les 100 plus grandes entreprises de Roumanie en termes de chiffre d’affaires en 2022, les premières places du classement des plus grands acteurs de l’économie sont des entreprises issues du pétrole, de l’industrie automobile et de la vente au détail de produits alimentaires. .

(source: AFP)