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Quels sont les États « charnières » que décidera la Maison Blanche ?

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Washington (EFE).- Les élections de mardi prochain à la Maison Blanche entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump se joueront dans une poignée d’États – sept en particulier – considérés comme électoralement clés et communément appelés « charnières ».

C’est là que les candidats sont le plus allés, que les partis ont investi la quasi-totalité de leur argent et que les projecteurs médiatiques sont braqués. Voici un guide des États swing pour la soirée électorale.

Pourquoi les États « charnières » sont-ils essentiels ?

Le système électoral américain repose sur un corps de 538 électeurs choisis dans les États en fonction de leur population, connu sous le nom de Collège électoral. Le candidat vainqueur dans chaque État (à deux exceptions près), même par une seule voix, rassemble tous ses délégués dans son objectif d’atteindre le nombre magique qui le mène à la Maison Blanche : 270.

La majorité des États sont décidés avant les élections soit par les marges indiquées par les sondages, soit par leur historique électoral. C’est le cas de la Californie pour les démocrates ou du Tennessee pour les républicains.

Vue de personnes allant voter lors d’une élection américaine, sur une photo d’archive. EFE/Michael Reynolds

Mais la somme des États décidés par les deux camps n’atteint pas 270. C’est là qu’interviennent les États clés, un club restreint qui fluctue élection après élection, vers lequel les candidats consacrent tous leurs efforts pendant la campagne et vers lequel tous les regards sont tournés. le soir des élections.

Mais tout d’abord, lesquels ont déjà été décidés ?

Les démocrates sont considérés comme ayant remporté la Californie, New York, le New Jersey, l’Illinois, Hawaï, l’Oregon, Washington, le Minnesota, le Colorado, le Nouveau-Mexique, le Massachusetts, la Virginie, le Maryland, le Delaware, le Rhode Island, le Connecticut, le district de Columbia, le New Hampshire. Vermont et Maine.

Pour les républicains Texas, Floride, Ohio, Tennessee, Kentucky, Indiana, Caroline du Sud, Missouri, Kansas, Louisiane, Alabama, Dakotas, Wyoming, Idaho, Iowa, Arkansas, Alaska, Oklahoma, Mississippi, Utah, Virginie occidentale, Montana, Nebraska et le deuxième district du Maine.

S’ils sont confirmés, les démocrates commenceraient avec 225 délégués et les républicains avec 219.

Le « mur bleu » : Pennsylvanie/Michigan/Wisconsin

Ces trois États, connus sous le nom de « mur bleu », constituaient une assurance-vie pour les démocrates grâce au vote afro-américain urbain et à la classe ouvrière blanche. Jusqu’en 2016, le Wisconsin avait voté démocrate lors des sept élections présidentielles précédentes, tandis que le Michigan et la Pennsylvanie avaient voté lors de six.

Trump, cependant, a misé lourdement en 2016 sur ces trois éléments (clôturant la campagne dans le Michigan), a fait appel au vote rural et à la classe ouvrière blanche désillusionnée par la fermeture des industries et les a remportés avec une marge combinée ridicule de 80 000 voix.

Vue d'un partisan de Kamala Harris à la convention du Parti démocrate dans le Wisconsin, l'un des États Vue d’une femme qui suit Kamala Harris à la convention du Parti démocrate dans le Wisconsin, l’un des États « charnières ». EFE/Will Oliver

Joe Biden les a reconquis en 2020 pour les démocrates, mais quatre ans plus tard, ils sont à nouveau en danger.

Des trois, la Pennsylvanie est le joyau de la couronne. Il distribue 19 voix électorales et on considère que le parti qui le remportera aura un chemin pavé vers la Maison Blanche. Le Michigan en attribue 15 et le Wisconsin 10.

Géorgie/Arizona

Contrairement aux États du « mur bleu », la Géorgie avec ses 16 délégués et l’Arizona avec 11 semblaient être une garantie pour les républicains, mais Biden les a arrachés en 2020, un véritable désastre pour Trump.

Quatre ans plus tard, les républicains veulent les récupérer face au mécontentement à l’égard du gouvernement Biden, mais les démocrates cherchent à continuer à exploiter les changements démographiques tels que la migration en provenance d’autres États plus progressistes et la mobilisation du vote des jeunes.

Caroline du Nord

La Caroline du Nord penche à droite depuis des décennies, mais Barack Obama en 2008 ou Jimmy Carter en 1976 ont déjà créé la surprise. Avec de nombreux changements démographiques, en 2016 et 2020, il a voté pour Trump mais sans grand enthousiasme, c’est pourquoi les démocrates y voient leur seule opportunité dans ce cycle d’arracher un État aux républicains, qui distribuent également 16 délégués.

Nevada

Vue d’un autocollant de vote au Nevada, sur une photo d’archive. EFE/Caroline BrehmanVue d’un autocollant remis après avoir voté aux élections du Nevada, sur une photographie d’archives. EFE/Caroline Brehman

Le puissant leader démocrate Harry Reid a fait du Nevada un fief qui a voté bleu lors de six des huit dernières élections à la Maison Blanche. Cependant, la promesse non tenue du rêve américain parmi la classe ouvrière, ajoutée aux avancées de Trump parmi l’abondante population latino-américaine, fait que la victoire du magnat n’a aucun sens. Distribuez six votes électoraux.

« Piste bonus » : le deuxième district du Nebraska

Le Nebraska est l’un des deux seuls États – avec le Maine – à ne pas attribuer tous ses délégués au candidat ayant obtenu le plus de voix, mais à les diviser plutôt par districts. S’il ne fait aucun doute que le Nebraska est républicain, le district urbain d’Omaha a voté démocrate dans le passé. Il n’est qu’un délégué, mais il peut décider de l’élection en cas d’égalité (pas si improbable) à 269.

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