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Tout a commencé avec la note que le ministre de la Santé Bruno Bruins (VVD) a reçue jeudi soir, le 27 février 2020, lors d’une émission télévisée en direct sur le coronavirus. C’est ici que s’est effectivement présentée la première infection par le nouveau coronavirus. L’épidémie apparue au début de l’année à Wuhan, en Chine, a déjà entraîné des infections ici et là en Europe. Une épidémie importante et meurtrière dans le nord de l’Italie a été considérée comme une exception fatidique. Les Pays-Bas semblaient espérer pouvoir s’échapper.
C’était comme si les Pays-Bas voyaient la tempête venir de loin, mais n’agissaient que lorsque les premières gouttes tombaient déjà. Et puis la vague d’infections s’est tellement enflée qu’il n’était plus possible de l’arrêter.
Bien se préparer à une pandémie constitue un dilemme diabolique pour les gouvernements. Combien investirez-vous dans des mesures visant à limiter une catastrophe ? Les virologues ont souligné à maintes reprises que le risque de pandémie était réel. Plusieurs coups de feu avaient déjà été tirés en travers : l’épidémie de SRAS en 2003, qui n’a même pas atteint les Pays-Bas, la grippe mexicaine en 2009. qui a fait “seulement” 63 victimes aux Pays-Bas. Mais c’est précisément parce que ces épidémies ont fait long feu que la vigilance s’est relâchée.
Le fait que des mesures draconiennes soient nécessaires contre le Sars-Cov-2 n’était pas non plus bien anticipé. Les scénarios tenaient compte d’une pandémie de grippe. Cela a créé une fausse attente. Après tout, il existe déjà une vaste expérience en matière de vaccins et de médicaments antiviraux contre la grippe. De plus, la population mondiale a déjà en partie acquis une immunité grâce à des infections antérieures. Tout cela manquait avec Corona.
Lorsque la ville de Wuhan a annoncé un confinement total le 23 janvier 2020 et que dans le reste de la Chine, les gens ne pouvaient sortir dans la rue qu’avec des masques et une application corona, les Néerlandais ont été stupéfaits. Dans l’expérience occidentale, des mesures aussi drastiques n’étaient concevables que sous des régimes totalitaires.
Mais exactement deux mois plus tard, le 23 mars 2020, le gouvernement néerlandais a annoncé le premier confinement. Il a été vendu comme « intelligent » pour tenter d’atténuer les souffrances démocratiques, mais quand même. C’était une pure nécessité, un dernier recours pour atténuer la vague effrénée d’infections. Il s’agit néanmoins d’une mesure sans précédent et particulièrement drastique pour la société néerlandaise.
Quatre ans plus tard, la panique d’antan semble s’être évaporée. La société fonctionne à nouveau comme d’habitude, le coronavirus ne jouant qu’un rôle de soutien en tant qu’infection hivernale supplémentaire. La préparation à une pandémie mérite toujours une place importante sur l’agenda politique, car le risque est loin d’avoir disparu. Les Pays-Bas sont-ils mieux préparés désormais ? D’une étude en CNRC il s’est avéré que le nombre de lits en soins intensifs est encore plus réduit qu’à l’époque et que l’on s’inquiète du nombre suffisant de tests. Et un plan d’urgence clair a-t-il été élaboré sur la base de l’expérience du corona ?
Lors de la dernière pandémie, il a fallu réinventer la roue encore et encore. “Nous naviguons à vue” C’était l’adage à l’époque, une description conviviale de la pratique dans laquelle les mesures étaient continuellement ajustées en fonction de la capacité IC disponible. Tout pour éviter le code noir.
L’absence d’un scénario clair appliquant automatiquement les mesures à partir d’un certain seuil a ouvert la porte au lobbying de toutes sortes de groupes pour négocier des exceptions. Afin de convaincre la société de prendre les mesures qui s’avéreraient à nouveau nécessaires en cas de nouvelle pandémie inattendue, la politique en matière de pandémie doit devenir beaucoup plus transparente et prévisible.
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2024-02-26 03:00:10
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