2024-04-12 15:38:04
AGI – Le concept de durabilité numérique relie deux phénomènes aujourd’hui centraux : celui de la durabilité et celui de la transformation numérique. On parle beaucoup des deux, peut-être trop. En réalité, on en sait moins sur les deux que vous ne le pensez. À partir des données du Digital Sustainability Observatory – qui seront présentées dans leur troisième édition le 18 avril prochain, à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, il apparaît que seul un Italien sur trois est capable de comprendre les conséquences pratiques de ses convictions idéologiques. Cela signifie que nous nous considérons souvent comme « durables », mais en réalité ce n’est pas le cas. Et pour compléter le tableau, près d’un Italien sur quatre est convaincu que la pollution et le changement climatique sont des problèmes importants, mais que nous avons tout le temps d’aborder. Comme pour dire : oui, c’est important, mais laissons nos enfants s’en occuper.
En même temps, paradoxalement, le débat public repose presque exclusivement sur la dimension environnementale de la durabilité, alors que – par définition – parler de durabilité signifie comprendre comment équilibrer trois éléments : l’environnement, l’économique et le social. Le résultat est que nous parlons de durabilité plus que nous ne la comprenons réellement.
Et il en va de même pour la transformation numérique : concept plus large que la simple numérisation, il fait référence à ses impacts sur les comportements, les modèles de consommation, les dynamiques sociales et les systèmes économiques. Si la digitalisation concerne le choix d’adopter des outils et processus numériques, la transformation numérique concerne les effets sociaux et économiques de ce choix. Aborder la numérisation signifie réfléchir au « comment » faire les choses. Penser la transformation numérique, c’est comprendre les effets du changement induit par la digitalisation.
Le concept de durabilité numérique s’inscrit précisément dans ce domaine. Il s’agit d’une part de la manière dont nous devons considérer les critères de durabilité comme éléments directeurs du développement technologique, mais d’autre part de la manière dont nous pouvons utiliser la technologie numérique comme moteur de durabilité.
Il n’y a pas de durabilité sans transformation numérique. C’est à partir de cette hypothèse qu’il faut commencer à contextualiser le sujet. Il n’y aurait pas de transition énergétique s’il n’y avait pas la possibilité – avec les smart grids – de traiter les réseaux électriques avec la flexibilité des réseaux numériques. Il n’y aurait pas d’économie circulaire s’il n’existait pas de plateformes capables de connecter les différents acteurs du marché. Il n’y aurait pas d’agriculture de précision sans l’utilisation d’outils capables de la gérer. Il n’y aurait aucune possibilité de garantir la stabilité du système de santé sans la disponibilité – surtout à l’avenir – d’outils numériques capables de redéfinir le modèle de service. Et nous pourrions continuer avec une infinité d’exemples. Ce que nous ferons également, au fil du temps, sur cette chaîne.
Pourquoi aborder la durabilité numérique ?
Car la durabilité numérique, telle que nous l’avons définie, ne représente pas seulement un moyen de rendre la technologie durable (ce qui est évidemment fondamental), mais définit les manières dont la technologie peut devenir un outil de durabilité. Cela signifie donner une perspective interprétative à l’évolution technologique qui nous permette de lire les phénomènes qui nous entourent à travers un schéma – celui de la durabilité – qui systématise les facteurs économiques, environnementaux et sociaux permettant aux individus, ainsi qu’aux organisations et institutions, de mieux comprendre l’évolution technologique. et la manière dont elle peut être utile à l’homme. On nous a toujours appris que la technologie est neutre : elle n’est ni bonne ni mauvaise. Et c’est très vrai. Cependant, ses impacts ne sont pas neutres. Des sujets tels que l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, l’Internet des objets et la robotique ont d’énormes impacts sociaux, environnementaux et économiques. Il existe donc un grand besoin de cadres de référence qui permettent aux institutions de comprendre les évolutions, ainsi qu’aux individus et aux entreprises de ne pas craindre les évolutions, mais d’en exploiter les avantages et d’éviter autant que possible leurs effets négatifs, qui sont toujours présents.
En bref : la durabilité numérique nous aide à inscrire les phénomènes liés à la numérisation dans un cadre de référence clair qui, fondé sur des principes et des concepts largement partagés ou du moins partageables (comme le référentiel Agenda 2030), permet de se poser, et de poser, les bonnes questions. Cela nous aide à positionner correctement les problèmes et à cadrer les opportunités. Cela nous aide dans la tâche complexe qui consiste à comprendre la direction dans laquelle tenter de construire l’avenir.
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