Les parents et les médecins craignent l’infection à méningocoque, qui a été dans les nouvelles encore. Les médecins ne veulent jamais manquer un diagnostic, car un traitement précoce avec des antibiotiques peut sauver des vies. Les parents craignent la maladie car jusqu’à 10% des enfants infectés meurent de la maladie et de ses complications.
Une autre 40% des enfants aura une invalidité continue à cause d’une ou de plusieurs complications. Ceux-ci comprennent la surdité, la cécité, les cicatrices cutanées ou l’amputation chirurgicale des membres qui peuvent être nécessaires pour sauver la vie de l’enfant dans certaines situations.
Dans d’autres cas, les enfants seront initialement gravement malades mais se rétabliront quelques jours après le début des antibiotiques. Beaucoup, cependant, auront de la fatigue, des oublis et des difficultés de concentration. Pour la plupart, c’est une maladie qui change la vie.
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Qu’est-ce qui en est la cause et qui est le plus à risque?
La méningococcie est causée par la bactérie méningocoque, aussi appelée Neisseria meningitidis. L’infection bactérienne provoque une méningite (infection de la muqueuse entourant le cerveau) et/ou une septicémie (empoisonnement du sang).
La risque le plus élevé de la maladie concerne les enfants de moins de quatre ans, les adolescents et les jeunes adultes âgés de 15 à 24 ans.
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Les nourrissons et les jeunes autochtones sont à risque plus élevé de méningococcie que les enfants non autochtones.
Quels sont les symptômes?
Les jeunes nourrissons qui souffrent de cette infection développent généralement des symptômes tels que fièvre, irritabilité, vomissements et mauvaise alimentation.
Les jeunes qui développent l’infection peuvent se plaindre de maux de tête, de raideur de la nuque, de fièvre, de vomissements ou d’une sensation générale de fatigue et de malaise avec des symptômes « pseudo-grippaux ».
Malheureusement, ces symptômes sont assez généraux et surviennent avec de nombreuses autres infections, ce qui rend cette maladie difficile à diagnostiquer. Cela peut retarder le diagnostic et le traitement.
Un symptôme plus inhabituel que les enfants ou les jeunes peuvent éprouver est la sensation d’avoir les mains et les pieds froids.
Le classique éruption rouge-violet foncé associée à l’infection est souvent un signe ultérieur de la maladie. Idéalement, le traitement antibiotique doit être débuté avant l’apparition de l’éruption, afin de combattre l’infection le plus tôt possible.
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Comment se propage-t-il ?
Les bactéries méningocoques pénètrent généralement dans la circulation sanguine par la gorge.
Les bactéries vivent très bien dans la gorge d’environ 10% de la population, sans provoquer de symptômes. Les jeunes en particulier ont plus de chances d’avoir la bactérie dans la gorge et de se la transmettre par les gouttelettes d’air provenant de la toux ou des baisers.
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N.meningitidis est souvent qualifié d'”agent pathogène accidentel” car il préfère vivre au fond de la gorge, sans intention de provoquer une méningite ou une septicémie. Il peut envahir la muqueuse de la gorge lors d’une infection de la gorge, ce qui perturbe la barrière dans la gorge et permet aux bactéries de pénétrer dans la circulation sanguine.
Il peut également être plus susceptible d’envahir la circulation sanguine et de se multiplier si la personne a un problème avec son système immunitaire.
Une fois dans la circulation sanguine, les bactéries se multiplient très rapidement et le corps réagit avec une réponse immunitaire très robuste, ce qui peut malheureusement contribuer à certaines des complications.
Les bactéries endommagent principalement les parois des vaisseaux sanguins dans le corps et les vaisseaux sanguins deviennent perméables. Cela se traduit par des saignements dans la peau, ce qui provoque une éruption cutanée, et un manque d’apport sanguin aux membres, entraînant une dégradation des tissus du membre. Parfois, cela nécessite l’amputation chirurgicale du membre ou de plusieurs membres pour sauver la vie de l’enfant.
Quels sont les différents types de méningococcie ?
Il y a 13 types différents du méningocoque, mais presque toutes les maladies chez l’homme sont causées par six groupes : A, B, C, W, Y et X.
Le groupe W est associé à un risque plus élevé de mourir de l’infection (environ 10-15%), alors qu’avec le groupe B, il y a un risque plus faible de mourir (environ 5-10%).
En Australie, le groupe B provoque la nombre le plus élevé, mais il existe des différences significatives entre les différents États. La plupart des cas dans les climats tempérés surviennent en hiver et au début du printemps. Les infections virales, en particulier la grippe, augmenter le risque d’infection méningococcique.
Comment s’en protéger ?
La meilleure façon de se protéger contre la méningococcie est la vaccination.
De 2003 à 2013 en Australie, il y a eu une diminuer dans les cas de méningococcie, suite à l’introduction du vaccin gratuit contre le méningocoque C dans le programme national de vaccination des enfants de 12 mois.
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Un vaccin ACWY contre le méningocoque combiné gratuit est désormais disponible dans le programme national de vaccination pour tous les enfants à 12 mois (il a remplacé le vaccin contre le méningocoque C) et pour les adolescents âgés de 14 à 16 ans dans le cadre d’un programme scolaire à partir d’avril 2019.
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Un vaccin contre le méningocoque B a été plus difficile à produire et nécessite une approche de fabrication de vaccin différente. Deux vaccins contre le méningocoque B sont disponibles et homologués en Australie.
L’un de ces vaccins contre le méningocoque B est désormais fourni dans le cadre du programme national de vaccination pour les nourrissons aborigènes et insulaires du détroit de Torres en raison de leur risque plus élevé de méningocoque B que les nourrissons non autochtones.
En Australie-Méridionale, où historiquement la plupart des cas ont été causés par le groupe B, le vaccin contre le méningocoque B est fourni gratuitement grâce à un programme financé par l’État pour les nourrissons à partir de six semaines et pour les élèves de 10e année grâce au programme de vaccination scolaire.
Cela faisait suite à une vaste étude que j’ai menée en Australie-Méridionale auprès de 35 000 élèves du secondaire à travers l’Afrique du Sud. Ce montré le vaccin contre le méningocoque B s’est avéré très efficace pour prévenir la méningococcie B, mais pas pour réduire le nombre de jeunes porteurs de la bactérie responsable de la maladie dans leur gorge. Le vaccin doit donc être administré aux groupes d’âge les plus à risque de maladie plutôt que de s’attendre à un effet d’immunité collective en réduisant le nombre de jeunes porteurs de la maladie causant des bactéries dans la gorge.
Dans d’autres États, le vaccin contre le méningocoque B peut être acheté pour environ 120 à 140 dollars australiens par dose et est fourni via un script d’un médecin généraliste.
